MARLIN René, François, Auguste, Philippe

Par Jacques Girault

Né le 15 octobre 1898 à Tamnay-en-Bazois (Nièvre), mort le 29 janvier 1992 à Nevers (Nièvre) ; instituteur puis directeur d’hôpital ; militant syndicaliste ; militant socialiste.

René Marlin en 1930

Fils d’un instituteur dans le Cher, qui avait signé le Manifeste des instituteurs syndicalistes en 1905, René Marlin reçut les premiers sacrements catholiques. Elève de l’école primaire supérieure de Château-Chinon (Nièvre), il entra à l’École normale d’instituteurs de Varzy en 1914, et obtint le brevet supérieur. Mobilisé en janvier 1918, il participa aux combats jusqu’à l’armistice et fut démobilisé en 1920. Nommé instituteur à Imphy en 1920 où il resta quelques années, il fut aussi le secrétaire de mairie de 1929 à 1936. Il devint directeur d’école à Cercy-la-Tour en 1936. Il se maria uniquement civilement avec une institutrice. Ils eurent un fils qui ne reçut pas de sacrements religieux.

René Marlin adhéra à la rentrée de 1920 au Syndicat des membres de l’enseignement public dit « syndicat Bouet », puis en 1923 rejoignit le Syndicat national (CGT). Il fut secrétaire adjoint chargé du bulletin de 1926 à 1930, puis secrétaire de la section départementale de 1930 à 1932. Militant de l’Union départementale CGT, il présida le congrès de fusion des UD CGT et CGTU, le 5 janvier 1936. Il fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire de 1932 à 1938. Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, lors de la réunion du conseil syndical, il vota contre la grève mais fut gréviste le 30 novembre 1938. Il approuva la campagne du SNI contre la guerre avant les accords de Munich et refusait d’appartenir à une association d’anciens combattants.

Il adhéra au Parti socialiste SFIO en 1923. Il collabora à la rédaction de la presse socialiste fédérale, L’Aurore du Centre et Le Progrès social.

René Marlin devint directeur administratif de l’hôpital de Nevers en janvier 1939 et accueillit des réfugiés espagnols dans l’établissement. Affecté spécial à la déclaration de la guerre, plus tard, membre du mouvement « Libération Nord » depuis 1942, il participa à l’organisation des fonctionnaires résistants en 1944.

Comme directeur de l’hôpital, Marlin contribua à son développement, à la création d’un bloc chirurgical, d’une école d’infirmières et du centre de Pougues-les-Eaux spécialisé dans le traitement des maladies diabétiques et de la nutrition. Il prit sa retraite en 1964.

Toujours membre du Parti socialiste SFIO, puis du Parti socialiste, militant de la Ligue des droits de l’Homme, membre du conseil d’administration de la Fédération départemental des œuvres laïques, René Marlin continuait à y militer après la guerre et en devint le vice-président d’honneur dans les années 1970. Resté proche du syndicalisme enseignant, il publia un article dans le bulletin de la Nièvre du SNI de mars 1947 et participa à diverses manifestations du syndicalisme enseignant.

René Marlin acheva en 1975 ses mémoires (qui ne furent pas éditées) sous le titre « Chez les instituteurs de la Nièvre : de l’Amicale au Syndicat », qu’il annonçait déjà dans son article de 1947. Un rond-point « René Marlin » fut inauguré en 1993 à Nevers.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article120312, notice MARLIN René, François, Auguste, Philippe par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 avril 2021.

Par Jacques Girault

René Marlin en 1930

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé. – DBMOF, notice non signée. – Cahiers nivernais d’Histoire de l‘Education – Notes d’Alain Roumegous*.

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