Né le 20 septembre 1875 à Le Cateau (Nord) ; allemaniste puis socialiste SFIO ; coopérateur ; militant de Paris puis de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, Val-de-Marne).
Étant entré à la franc-maçonnerie au Cateau, Jean-Baptiste Marotin milita au parti radical pendant un temps très court. Il était alors essentiellement laïque à telle enseigne qu’il fonda l’Amicale des anciens élèves de l’école laïque de sa localité. Fin 1898, il partit pour Paris, s’embaucha à la Société générale où il se fit remarquer par son militantisme syndical. Il habitait alors à Clichy où il adhéra au groupe allemaniste (POSR). Il s’affilia à la loge "Les Rénovateurs" au CODF, fit partie d’une coopérative ouvrière. Il fut dreyfusard. Il fonda un groupe de jeunes socialistes. Au congrès des Jeunes socialistes du 14 juillet 1902, il fit connaissance de celle qui deviendra sa femme en avril 1903. Les jeunes époux emménagèrent à Paris, dans le XVIIIe arr. Fin 1908, il fut muté à la Société française de banque à Bruxelles, sur sa demande faite en 1903. Il partit en avancement. Dès son arrivée à Bruxelles, il adhéra au POB et à la coopérative ouvrière "La Maison du Peuple". Il fut alors en relation avec les grands leaders ouvriers belges, De Brouckère et Vandervelde. Le 2 août 1914, Jean Marotin rentra en France où il fut mobilisé comme auxiliaire à la 22e section des secrétaires d’État-major. Il fut rendu à la vie civile en janvier 1919 et il retrouva son emploi à la Société générale à Paris. Il y reprit son action militante. Il adhéra à la CGT, à la SFIO, à l’Union des coopérateurs dont il devint administrateur, à la Caisse des écoles du XVIIIe arr., à la Ligue des droits de l’Homme et à la franc-maçonnerie.
En 1926, il quitta Paris pour Villeneuve-le-Roi. Il rejoignit l’Université populaire. Avec d’autres propriétaires de son quartier, il fonda le syndicat d’aménagement de la voirie du Parc de Villeneuve-le-Roi.
En 1935, il perdit sa femme. La guerre de 1939-1945 le toucha profondément en la personne de ses deux fils. Il fut alors poète et musicien pour se réconforter. Il était toujours adhérent à la SFIO et à la Caisse des écoles.
Il mourut le 15 janvier 1947 à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise).
SOURCE : Notes de Jean Maitron.