MARSAIS Louis, Raoul, Édouard

Par Claude Pennetier

Né le 19 août 1883 à Saintes (Charente-Inférieure), mort le 23 février 1973 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime) ; ouvrier tapissier ; maire adjoint socialiste SFIO de Pantin ; conseiller général du canton de la Seine.

Louis Marsais
Louis Marsais

Fils d’un aubergiste, Louis Marsais entra à l’âge de treize ans en apprentissage. A dix-huit ans, il exerçait le métier d’ouvrier tapissier à Angers (Maine-et-Loire) quand il y fonda un groupe de Jeunesses socialistes. En 1905 il représenta la Fédération du Maine-et-Loire au dernier congrès du Parti socialiste français qui se tint à Rouen. Il fonda et anima le Cri social d’Angers qui disparut à la suite de procès. Ayant dû quitter Angers en 1908, Marsais se fixa à Pantin (Seine) où il milita à la Fédération syndicale de l’Ameublement et à la section socialiste SFIO dont il fut le secrétaire de 1911 à 1914. La Fédération de la Seine le délégua aux congrès de Paris (1911) et d’Amiens (1914).

Marsais fut l’un des artisans des premières victoires électorales municipales et cantonales à Pantin après la Première Guerre mondiale. Il fut élu conseiller municipal, adjoint au maire de Pantin et conseiller général du canton en 1919. Après le congrès de Tours (décembre 1920), il rejoignit le Parti communiste. Il le quitta en 1923 pour rejoindre l’Union socialiste-communiste et rentra en juillet 1924 au Parti socialiste SFIO. Franc-maçon, il faisait partie depuis 1922 du Grand Orient de Pantin et était Maître de la loge l’Équité.

Ayant conservé ses fonctions d’ajoint au maire au scrutin de 1925, Marsais fut réélu deux mois plus tard au conseil général et en fut le secrétaire pour la session 1926-1927. Élu député de la 1re circonscription de Saint-Denis (Pantin, Le Pré Saint-Gervais, Les Lilas, Bagnolet) en 1928, au second tour de scrutin, par 12 084 voix sur 20 796 suffrages exprimés, contre Jacques Duclos et grâce au désistement du candidat radical, Marsais fut réélu en 1932, malgré le maintien de ce dernier, par 8 000 voix contre 7 863 au communiste E. Hénaff et 5 741 au radical Lenoir. Il avait été reconduit dans ses fonctions d’adjoint au maire en 1929 mais les perdit en 1935, la liste SFIO s’étant laissée distancer par celle des socialistes qui avaient rejoint le Parti socialiste de France. Aux élections législatives de 1936, il dut se retirer après le premier tour de scrutin devant le candidat communiste M. Gitton qui l’avait battu de plus de 6 000 voix (11 887 contre 5 295).

Marsais s’était marié en 1916 à Louviers (Eure) avec une institutrice.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article120401, notice MARSAIS Louis, Raoul, Édouard par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 17 juin 2017.

Par Claude Pennetier

Louis Marsais
Louis Marsais

SOURCES : Arch. Nat., dossier biographique. — Arch. Dép. Seine, DM3, versement 10451/76/1. — Comptes rendus des congrès. — Bulletin fédéral SFIO, Fédération de la Seine, no 1, 8 août 1924. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, t. III, op. cit., pp. 223 et 224. — D. Ligou, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, PUF, 1987. — G. Lachapelle, Les Élections législatives, op. cit.L’Humanité, 1919-1921. — État civil.

ICONOGRAPHIE : Hubert-Rouger, op. cit.

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