MARTIN Auguste, Raymond, Fernand

Fils d’un cafetier, Auguste Martin avait été exempté du service militaire. Commis-greffier de la justice de paix de Grimaud, célibataire, il fut désigné comme membre de la délégation spéciale mise en place le 9 mars 1921 à la suite d’une crise municipale. Élu conseiller municipal le 29 mai 1921, avec 99 voix sur 148 inscrits, il devint adjoint au maire qualifié de "radical-socialiste" par la préfecture. Le maire, radical de droite, démissionna devant la poussée rouge préparatoire à l’élection législative de 1924, et Martin le remplaça. Il démissionna, avec deux autres élus, pour protester contre l’augmentation du prix de l’eau. Réélu, le 3 août 1924 avec 71 voix sur 121 inscrits au deuxième tour, il redevint adjoint au maire à la suite de l’élection municipale du 3 mai 1925. Non-candidat en 1929, la préfecture indiquait alors qu’il était socialiste SFIO. En 1928, il fit partie du comité de soutien au candidat socialiste SFIO à l’élection législative dans la circonscription de Draguignan. Réélu conseiller municipal, le 5 mai 1935, avec 153 voix sur 303 inscrits, il retrouva son fauteuil de maire quelques jours plus tard.

En 1941-1942, la Légion voulut l’éliminer. Le préfet Lahilonne le défendit. Pris en otage le 30 juillet 1944 par les Allemands et le groupe PPF "Brandebourg", il fut incarcéré quelques jours à Brignoles. Maintenu comme maire à la Libération, Martin, confirmé par le comité départemental de Libération, dans les fonctions de président de la délégation municipale comme "socialiste", fut réélu en avril 1945 et en octobre 1947.

L’Avenir, hebdomadaire socialiste SFIO, le 16 septembre 1950, annonçait le décès de "notre camarade", "vieux militant" du Parti socialiste, secrétaire de la section socialiste de Grimaud, au terme d’une "longue et cruelle maladie".