Par Jacques Girault
Né le 28 décembre 1920 à Montiers-sur-Saulx (Marne), mort le 29 janvier 1938 à Evenos (Var) ; apprenti ; militant syndical (CGT) à Toulon (Var).
Son père Henri, Clovis, Gabriel Martin, franc-maçon, né en 1893, ouvrier électricien à l’Arsenal maritime de Toulon, habitait avec sa famille une cité HBM du quartier Brunet à l’Est de la ville.
Jean Martin, apprenti à l’Arsenal, fit partie, sous le Front populaire, du conseil d’administration du syndicat CGT des travailleurs réunis. En mars 1937, secrétaire des Jeunesses syndicalistes, il était sympathisant socialiste. Lors de la réunion du conseil d’administration, le 7 décembre 1937, André Guès, le secrétaire, l’accusa d’agir contre le syndicat. Martin protesta mais reconnut avoir calomnié Guès et Marius Rochild. Finalement, il accepta la proposition de Rochild de signer une déclaration dans le journal du syndicat, L’Émancipateur ; le CA alors décida qu’il ne ferait plus partie du bureau syndical. Le 29 janvier 1938, il se suicida dans les bois de Sainte-Anne d’Evenos. Dès lors une "affaire Martin" affecta rudement la vie syndicale et politique à Toulon. Le Populaire du Var, hebdomadaire socialiste SFIO, et l’Amicale socialiste de l’Arsenal, le présentèrent comme "une victime des manœuvres du Parti communiste". Son père intervint à plusieurs reprises dans des réunions publiques et dans la presse pour dénoncer le Parti communiste. Selon son jeune frère en juin 2020, il aurait été assassiné par des communistes de Sainte-Anne d’Evenos.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 59 4 4, 18 M 38 3 Z 4 29. — Arch. privées Julien Sauli. — Presse locale. —Note d’Yves Martin.