MARTIN Jeanne [née BRUNET Jeanne, Henriette, Marguerite]

Par Michel Dreyfus

Née le 17 septembre 1877 à L’Aiguillon-sur-Mer (Vendée), morte le 11 juin 1946 à Paris (IXe arr.) ; institutrice ; féministe et socialiste.

Fille d’un officier, Jeanne Martin fit ses études à La Roche-sur-Yon (Vendée). La lecture d’Anatole France et d’Émile Zola contribua à sa formation. À la mort de son père, elle devint institutrice et, par le féminisme, vint au socialisme et au syndicalisme malgré les difficultés qu’elle rencontra.

Après son mariage, elle séjourna deux années dans le Poitou, puis vint en 1912 à Paris où elle adhéra, peu après son arrivée, au Groupe des femmes socialistes animé par Louise Saumoneau. Elle collabora alors à divers journaux tels l’Action socialiste, l’Équité, organe du prolétariat féminin, dirigé par Marianne Rauze. À l’issue de l’assemblée générale du 7 novembre 1918, elle fut élue au conseil d’administration du Syndicat des instituteurs de la Seine.

Adhérente du Parti communiste dès sa formation, Marguerite Martin n’y fit qu’un bref passage, puisqu’elle refusa de quitter la Franc-maçonnerie comme l’avait ordonné l’Internationale communiste lors de son IVe congrès (1922). Appartint-elle au Parti communiste unitaire puis à l’Union socialiste communiste de L.-O. Frossard et Paul Louis ? En tout cas, elle donna un article à l’Égalité en février 1923. Malade, elle se tint vraisemblablement à l’écart pendant quelques mois. À partir de mars 1924, elle reprit sa collaboration au journal féministe la Voix des femmes jusqu’en septembre 1925. Elle s’était intéressée également aux questions d’éducation à propos desquelles elle écrivit plusieurs ouvrages.

Il y a identité avec Marguerite Brunet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article120579, notice MARTIN Jeanne [née BRUNET Jeanne, Henriette, Marguerite] par Michel Dreyfus, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 17 août 2022.

Par Michel Dreyfus

ŒUVRE : Les Droits de la femme. — Féminisme et éducation. — Les Bourreaux de l’école, 1919. — La Sainte Enfance.

SOURCES : La Voix des femmes, 1924-1925, en particulier le n° 252 du 20 mars 1924. — L’Égalité, organe du Parti communiste unitaire, n° 4, 7 février 1923. — Notes de Jean Maitron.

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