MARTIN-CHAUFFIER Louis, Marie, Jean. dit MARTIN

Par Nicole Racine

Né le 24 août 1894 à Vannes (Morbihan) ; mort le 6 octobre 1980 à Puteaux (Hauts-de-Seine) ; écrivain ; journaliste ; rédacteur en chef de Vendredi (1935-1938) ; rédacteur du journal clandestin Libération (1942-1944) ; Président du Comité national des écrivains (CNE) de 1947 à 1952.

Louis Martin-Chauffier naquit dans une famille bretonne de traditions catholique et monarchiste, mais son père, médecin, était incroyant. S’il répudia le maurrassisme, il resta toute sa vie fidèle au catholicisme qu’il chercha toujours à dissocier du traditionalisme politique et social. Ce fut en chrétien qu’il prit parti, à dater du Front populaire, dans les combats politiques et sociaux. "Pour les catholiques de mon âge qui sortions du collège quand le Sillon fut condamné, Marc Sangnier a été le triple et inoubliable exemple. Il a déclenché le grand mouvement du catholicisme social qui a maintenu la religion au pas du siècle. Engageant l’Église au-delà des risques que celle-ci voulait prendre, la hiérarchie l’a condamné. Condamné, il s’est soumis. Soumis, il a persévéré. A la condamnation a succédé la bénédiction." (le Monde, 30 mai 1950, après la mort de Marc Sangnier). Après des études secondaires au collège Saint-François-Xavier de Rennes, il entra à la faculté des sciences de Rennes, puis s’orienta vers la médecine.

Externe des hôpitaux de Paris quand survint la Première Guerre mondiale, il fit la guerre comme médecin-auxiliaire dans les services de santé et reçut la Croix de Guerre. Une fois démobilisé, il changea d’orientation, prépara l’École des Chartes ; il en sortit en 1921 archiviste-paléographe et fut nommé bibliothécaire à la Mazarine. Il y resta jusqu’en 1925, date à laquelle il fut nommé conservateur à la bibliothèque Finaly à Florence. En même temps il fit ses débuts littéraire et journalistique : de 1922 à 1925, il tint la chronique religieuse du Figaro, ainsi que la critique littéraire dans Paris-Journal. Il avait commencé à écrire dès 1913 ; en 1923, il publia son premier roman sous le nom de Martin-Chauffier, en souvenir de son grand’oncle, chartiste, le chanoine Chauffier ; il obtint l’officialisation de ce nom en 1969. Parmi ses premiers ouvrages, retenons Patrice ou l’indifférent (1924). Devenu directeur littéraire des éditions "Au Sans Pareil" de 1927 à 1930, il se consacra à partir des années trente au journalisme, comme rédacteur en chef de Lu dans la presse universelle journal créé en 1931 par Lucien Vogel, fondateur en 1928 de Vu premier grand illustré photographique français auquel Martin-Chauffier collabora également. Il resta à Vu et à Lu jusqu’en 1934. Membre du comité littéraire de Notre Temps, hebdomadaire de tendance radicale et briandiste fondé par Jean Luchaire en 1927, il rompit avec le journal après l’avènement du nazisme, estimant impossible de poursuivre la politique de rapprochement avec l’Allemagne. De 1934 à 1939, il se vit confier par André Gide l’édition complète de ses œuvres pour Gallimard ; il établit et annota en 1933 pour la Pléiade le texte des Confessions de J.-J. Rousseau, puis annota les œuvres complètes de La Rochefoucauld.

Louis Martin-Chauffier, jusque-là journaliste littéraire, entra en politique et embrassa avec ardeur la cause du Rassemblement populaire ; on le vit au défilé du 14 juillet 1935. Pressenti dès l’automne 1934 par André Chamson pour participer au lancement d’un hebdomadaire de gauche, il devint gérant (sous le nom de Louis Martin) et rédacteur en chef de Vendredi, hebdomadaire dirigé par A. Chamson, Jean Guéhenno et Andrée Viollis (8 novembre 1935-mai 1938). Secondé par André Ulmann, Louis Martin-Chauffier donna à Vendredi la mesure de son talent d’animateur (100 000 lecteurs en décembre 1935), de polémiste et d’écrivain. Il partagea avec les directeurs du journal la responsabilité des éditoriaux ; il donna également des "portraits animés" d’écrivains qui devinrent célèbres. Plusieurs personnalités de droite et d’extrême-droite comme Charles Maurras ("Adieu à Charles Maurras", 21 février 1936) ou Léon Daudet firent les frais de sa plume acérée ; ce dernier intenta même une action en diffamation.

Martin-Chauffier s’éleva en septembre 1935 contre l’agression mussolinienne en Éthiopie ; après avoir signé le contre-manifeste des intellectuels de gauche paru dans l’œuvre le 5 octobre 1935, en réponse au manifeste "Pour la Défense de l’Occident", il signa aussi le Manifeste des intellectuels catholiques paru dans Sept le 18 octobre 1935.

La guerre d’Espagne bouleversa le chrétien, ennemi de la violence, mais soucieux de justice ; s’il condamna les violences contre les religieux, il ne cessa de dénoncer la soumission de l’Église espagnole aux forces sociales établies. Reprenant dans son éditorial de Vendredi du 31 juillet 1936 le titre de celui de François Mauriac dans le Figaro du 25 juillet 1936, "L’Internationale de la haine" (où Mauriac rejetait sur le Front populaire français la responsabilité des massacres espagnols), il lui rétorqua que ce titre s’appliquait mieux à ses amis. Dans sa "Réponse à Torquemada" du 14 août, il protesta contre la confiscation du christianisme ; dans "Chassez les marchands du Temple" du 28 août 1936 ainsi que dans "Le cléricalisme, voilà l’ennemi" du 26 février 1937, il disait son accord avec Léon Blum qui, interrogé par l’hebdomadaire Sept, affirmait qu’une collaboration était possible entre les catholiques et le Front populaire. Martin-Chauffier dénonça la confusion entre catholicisme et franquisme, réfutant l’opinion selon laquelle la guerre d’Espagne serait une guerre de religion. Il donna dans Vendredi la parole à José Bergamin, catholique espagnol, rallié au communisme. "Nous catholiques français attachés au Front populaire, nous faisons figure de parias, presque de traîtres et d’hérétiques. Mais on sait du moins que nous existons" affirma-t-il lors d’une conférence sous les auspices du comité franco-espagnol, le 30 octobre 1936, en présence d’Élie Faure, A. Chamson, J. Madaule (conférence publiée sous le titre Catholicisme et rébellion). Il vit très tôt que le drame qui se jouait en Espagne, intéressait l’Europe entière ; il critiqua dès les lendemains du discours de Léon Blum à Luna-Park (6 septembre 1936) la politique de non-intervention.

Louis Martin-Chauffier tenta de faire survivre Vendredi après que les trois directeurs de l’hebdomadaire, tirant les conclusions de l’échec politique du Front populaire, eurent démissionné le 13 mai 1938. Il prit la direction de l’hebdomadaire, orienté en collaboration avec les auteurs de la NRF vers une formule plus littéraire, jusqu’au 10 novembre 1938, puis durant quelques mois encore après transformation du titre en Reflets de la semaine. En février 1939, les collaborateurs de Reflets rejoignirent l’hebdomadaire la Lumière. Durant la fin des années trente, Martin-Chauffier voyagea beaucoup en Europe centrale et orientale, en Angleterre ; il se rendit en Russie soviétique à l’été 1937 pour un voyage de huit jours avec un groupe de lecteurs de Vendredi (Vendredi, 16 septembre 1937). Il avait donné un témoignage de sympathie, mais prudent, à Russie d’aujourd’hui (1er mars1937). En 1938, il entra comme éditorialiste à Paris-Soir et collabora à Match.

Replié à Lyon à la fin de l’été 1940 où il suivit Paris-Soir, Louis Martin-Chauffier travailla à Sept jours, fondé par Jean Prouvost pour remplacer Match, disparu en juin. Sa femme, Simone, née Duval, qu’il avait épousé le 8 juin 1921, restée à Paris, participa pendant l’automne 1940 aux premiers mouvements de résistance en zone occupée, avec Claude Aveline, Jean Cassou, Agnès Humbert, Boris Vildé ; son appartement parisien abrita l’équipe du réseau du Musée de l’homme qui rédigea le premier journal clandestin de zone occupée, Résistance. A Lyon, Louis Martin-Chauffier fut contacté par Emmanuel d’Astier, fondateur du mouvement de résistance Libération-Sud et il devint rédacteur en chef de son journal Libération. dont le premier numéro était sorti en juillet 1941 ; Installés depuis mai 1941 à Collonges-au-Mont-d’Or près de Lyon, Louis et Simone Martin-Chauffier firent de leur maison que partagea Claude Aveline jusqu’à la fin 1942, un lieu actif de résistance ; les responsables des trois mouvements de zone sud, "Libération", "Combat", "Franc-Tireur" s’y rencontrèrent depuis le début de 1943. Emmanuel d’Astier y fut hébergé et les réunions qui allaient aboutir à la constitution du Conseil national de la Résistance s’y tinrent sous la présidence de Jean Moulin. Louis Martin-Chauffier fut délégué des Mouvements unis de Résistance (MUR) au comité directeur du Front National. Il assista aux séances clandestines lyonnaises du Comité national des écrivains qui se tinrent chez Henry Malherbe, puis chez René Tavernier, directeur de la revue Confluences. Il créa et présida le Comité national des journalistes avec G. Altman, P. Brisson, L. Aragon. En septembre 1943, il participa à la création avec E. d’Astier de la revue les Cahiers de la Libération, devenus les Cahiers de Libération dont il assuma la direction littéraire avec J. Cassou notamment. En novembre 1943, son étude "Ma patrie, la langue française" parut dans Domaine français, anthologie de la résistance intellectuelle publiée en Suisse par Jean Lescure, dans la revue Messages. Son Chateaubriand ou l’obsession de la pureté (1943), publié chez Gallimard, obtint le Grand prix de l’Académie française.

Arrêté par la Gestapo le 8 avril 1944, Louis Martin-Chauffier fut déporté en Allemagne à Neuengamme, puis à Bergen-Belsen. Son fils Jean, agent de liaison d’E. Astier, avait été arrêté fin septembre 1943 et déporté à Buchenwald. Louis Martin-Chauffier donna le récit de son expérience concentrationnaire dans L’Homme et la bête, paru en 1947 ; il y analysait la volonté systématique d’avilissement de l’être humain par les nazis et témoignait de la capacité de résistance spirituelle à cette entreprise. Il fut délégué à l’Assemblée consultative provisoire 17 juillet 1945 pour le Front national dans la catégorie des prisonniers et déportés.

À son retour de Bergen-Belsen, Louis Martin-Chauffier, très éprouvé physiquement et moralement, retrouva sa place à Libération, entra au comité directeur d’Europe et collabora au Figaro littéraire. Il reprit sa place au Comité national des écrivains (CNE), organisme dominé par les communistes dont la présidence était attribuée aux "compagnons de route » ; en mai 1947, il en devint le président après la démission de Jean Cassou qu’il remplaça également à la présidence de l’Union nationale universitaire (UNI). Tout en approuvant la protestation rédigée par Sartre à la fin mars 1947 pour défendre la mémoire de Paul Nizan contre les accusations de la direction du parti, d’Aragon et d’H. Lefebvre, il ne la signa pas "car il en désapprouvait le ton et la forme" ; mais il s’éleva contre la campagne de diffamation lancée à l’encontre de P. Nizan dans Caliban (15 mai 1947) tout en réitérant les raisons de son refus de signer le texte de Sartre (cf. les Temps modernes, "Le cas Nizan", juillet 1947). En février 1948, il participa avec Yves Farge, Jean Cassou, Emmanuel d’Astier, Vercors, à la genèse du Congrès mondial des intellectuels pour la paix fondée en août 1948 à Wroclaw (Pologne), puis participa au mouvement des "Combattants de la paix et de la liberté", qui lui succéda avant de se fondre dans le Mouvement de la paix. Il prit la parole aux Assises nationales du peuple français pour la paix où il développa sur le problème allemand, le désarmement et la menace atomique des thèses proches de celles du Parti communiste. Comme Jean Cassou et Vercors, il témoigna (25 janvier 1949) en faveur des Lettres françaises au procès que Kravchenko leur fit. Cependant, interpellé par David Rousset, ainsi que d’autres anciens déportés des camps nazis sur le travail forcé en URSS (le Figaro littéraire, 12 novembre 1949), il approuva l’idée de la constitution d’une commission internationale d’enquête sur les camps de concentration soviétiques ; il demanda que cette commission ne limitât pas son enquête à la seule Union soviétique. Après la constitution de la Commission internationale contre le régime concentrationnaire (CICRC) en octobre 1950, il devint membre de la commission française.

Avec d’autres sympathisants du communisme, anciens résistants, Cl. Aveline, J. Cassou, G. Friedmann, Vercors, L. Martin-Chauffier précisa ses positions vis-à-vis du communisme et de l’URSS Dans L’Heure du choix, écrit en 1946, publié en 1947. Il avait, pour sa part, condamné la théorie des "blocs", exprimé sa confiance dans l’avenir d’une Europe unie, socialiste, délivrée du capitalisme, mais indépendante de l’URSS. Dans La Voie libre (1951), quatre de ces mêmes compagnons de route revinrent de nouveau sur leur engagement politique, alors que, comme ils le reconnaissaient, le PC mettait en pratique une politique de "contrôle" des compagnons de route. Si J. Cassou avait abandonné toute responsabilité au sein d’organismes contrôlés par les communistes, Louis Martin-Chauffier demeura président du CNE. Dans sa contribution de La Voix libre, "Le faux dilemme", il dénonça de nouveau la logique des "blocs » ; s’il refusa d’avaliser la politique du Kremlin et considéra alors que l’URSS demeurait dans le camp de la paix, la politique des États-Unis constituant une grave menace contre la paix. Cependant, il fit le constat de la difficulté, sinon de l’impossibilité à marcher aux côtés d’un parti soumis à Moscou pour lequel toute critique était devenu insupportable.

En février-mars 1952, Louis Martin-Chauffier polémiqua vivement avec Jean Paulhan qui avait démissionné du CNE pour protester contre sa politique en matière d’épuration en 1947 et l’avait encore mis en cause dans De la paille et du grain en 1948 puis dans sa Lettre aux directeurs de la Résistance, parue aux Éditions de Minuit en 1952. Martin-Chauffier publia une "Lettre à un transfuge de la Résistance" dans le Figaro littéraire (2 février 1952) qui entraîna répliques et contre-répliques. Martin-Chauffier ayant mis en doute les raisons pour lesquelles Paulhan était devenu résistant, celui-ci l’accusa d’oublier la mystique de la Résistance et de monter la garde aux portes de l’État soviétique "avec ce mélange d’astuce et d’obstination qui vous a fait surnommer, par nos communistes, "le chrétien de service"".

La rupture de Louis Martin-Chauffier avec le communisme, retardée par sa conception de la lutte pour la paix, son opposition à l’atlantisme et son hostilité au réarmement allemand, se fit à la fin 1952, date à laquelle il démissionna de la présidence du CNE. L’occasion lui en fut donnée lorsque les Lettres françaises publièrent le 13 novembre 1952, dans la page du CNE insérée dans l’hebdomadaire, une vive attaque non signée contre François Mauriac, ancien président du CNE en 1944, qui venait de recevoir le prix Nobel de littérature ("M. François Mauriac, Prix Nobel, est-il ou non l’honneur des lettres françaises ?") ; n’ayant été ni consulté, ni averti, Louis Martin-Chauffier démissionna sur le champ ; sa lettre de démission ne fut d’ailleurs pas publiée dans les Lettres françaises. D’après Janine Bouissounouse, Martin-Chauffier sauta définitivement le pas après l’affaire Slansky. Entraînés par Serge Groussard qui avait posé au CNE le problème de la vague d’antisémitisme sévissant en Tchécoslovaquie, Louis Martin-Chauffier, Cl. Aveline, A. Chamson, Ch. Vildrac, P. Bost donnèrent tous leur démission du CNE en 1953.

Au lendemain de l’écrasement de l’insurrection hongroise d’octobre 1956, il participa à la manifestation organisée à l’appel des résistants anciens déportés des camps nazis au Vélodrome d’Hiver (cf. Saturne, août-novembre 1956). Devant la carence du CNE face à la répression en Hongrie, Martin-Chauffier fonda, avec d’autres membres du CNE une nouvelle association, "L’Union des écrivains pour la vérité" sur le modèle de "L’Union pour la vérité" créée avant la Première Guerre mondiale par Paul Desjardins (cf. l’appel paru dans le Figaro littéraire, 24 novembre 1956, et le texte de la première déclaration publique de l’Union le 22 janvier 1957 dans Saturne, janvier-février 1957). "L’Union des écrivains pour la vérité" se constitua définitivement le 10 avril 1957 avec Louis Martin-Chauffier comme président, Édith Thomas, vice-présidente, Marc Beigbeder, secrétaire général, René Tavernier, trésorier. Deux questions furent mises à l’ordre du jour, la répression en Algérie et l’antisémitisme en URSS.

Durant la guerre d’Algérie, Louis Martin-Chauffier prit position publiquement. En juin-juillet 1957, accompagnant avec Germaine Tillon la délégation envoyée par la Commission internationale contre le régime concentrationnaire pour enquêter sur les camps d’internement en Algérie créés à la suite de la loi d’urgence d’avril 1955, il dénonça l’arbitraire de ces camps ainsi que l’usage de la torture dans L’Examen des consciences. Il en appela au général de Gaulle dont il avait approuvé la politique d’autodétermination en Algérie en 1960.

Dans les dernières années de sa vie, Louis Martin-Chauffier qui se consacrait à son œuvre littéraire, travail récompensée en 1957 par le Grand prix national des Lettres, fut l’un des premiers à dénoncer la renaissance de l’antisémitisme et du racisme ; il prit position dans le Patriote Résistant en juin 1974 contre les théories de la nouvelle droite. La vigilance à l’égard de toute forme de racisme était pour lui le premier devoir des survivants des camps ; ainsi qu’il l’écrivit dans sa préface à un ouvrage collectif sur la Déportation, il fallait lutter, sans haine ni violence, contre l’oubli du passé.

Son épouse, médaillée de la Résistance, mourut le 24 mars 1975. Ils avaient eu trois enfants : Jean, Claude, Hélène.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article120646, notice MARTIN-CHAUFFIER Louis, Marie, Jean. dit MARTIN par Nicole Racine, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 avril 2013.

Par Nicole Racine

ŒUVRE : Catholicisme et rébellion. Conférence prononcée le 30 octobre 1936, Comité franco-espagnol, s.d., 16 p. — Durango, ville martyre. Ce que furent les bombardements de la ville de Durango par les avions allemands. (Préface de L. Martin-Chauffier). Comité franco-espagnol, 1939, 20 p. — "Ma patrie, la langue française", Domaine français. Un manifeste des lettres d’aujourd’hui. Messages 1943. Textes réunis par Jean Lescure, Genève, Éditions des Trois Collines, 1945, 447 p. — In memoriam (en hommage aux députés morts dans les camps). Radiodiffusion française, 2 novembre 1945. Office de propagande gouvernementale, 1945, 19 p. — Lettre du 13 septembre 1945, Société nouvelle des éditions de France et d’Outre-Mer, 1945. Les Nouvelles épîtres n° 9. — Préface à Dr. G.-L. Frégajon, Bergen-Belsen, bagne sanatorium. ("Les derniers jours de Georges Valois"), Valois, 1947, XXIX-103 p. — L’Homme et la bête, Gallimard, 1947, 249 p. — Assises nationales du peuple français pour la paix et la liberté. 1. La France devant le problème allemand. 2. Désarmement et bombe atomique. Rapports et comptes rendus des collèges (par L. Martin-Chauffier, P. Biquard, le général Petit. — Les Combattants de la liberté et de la paix, 1949, 40 p. — Claude Aveline, Jean Cassou, André Chamson, Georges Friedmann, Louis Martin-Chauffier, Vercors, L’Heure du choix, Les Éditions de Minuit, 1947, 177 p. — Cl. Aveline, J. Cassou, L. Martin-Chauffier, Vercors, La Voix libre, Flammarion, 1951, 187 p. — Préface à Romain Rolland, Journal des années de guerre 1914-1919, Albin Michel, 1952, 1913 p. — L’Écrivain et la liberté, Neuchâtel, La Baconnière, 1958, 73 p. — Préface à La Déportation, Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes, 1967, 73 p. — Textes de la polémique avec Paulhan dans Jean Paulhan, Lettre aux Directeurs de la Résistance (1952), suivie des répliques et des contre-répliques, J.-J. Pauvert, 1968, 118 p. (Libertés nouvelles II).

SOURCES : Léon Treich, Almanach des lettres françaises et étrangères, 1re année, 1924. — Cl. Aveline, Le Temps mort, Éd. de Minuit, 1944, 77 p. — Simone Martin-Chauffier, Aujourd’hui comme hier, Julliard, 1952, 259 p. Préf. de Cl. Aveline. — Dictionnaire biographique contemporain, Pharos, 1954. — Who’s who in France ?, 1957-1958, J. Laffite. — Pierre Brisson, Vingt ans de Figaro, 1938-1958, Gallimard, 1959, 275 p. — L. Martin-Chauffier, "Quand naissait "Libération", Le Figaro littéraire, 3 au 9 décembre 1964. — Nouveau dictionnaire national des contemporains, 1964. — David Caute, Le Communisme et les intellectuels français 1914-1966, Gallimard, 1967, 447 p. Lucie Mazauric, Avec André Chamson.2. Vive le Front populaire ! 1934-1939, Plon, 1976, 222 p. — David Caute, Les Compagnons de route : 1917-1968, R. Laffont, 1979, 487 p. — Claude Lévy, Les "Nouveaux Temps" et l’idéologie de la collaboration, FNSP et A. Colin, 1974, 261 p. — David Wingeate Pike, Les Français et la guerre d’Espagne 1936-1939, Presses Universitaires de France, 1975, 467 p. — Simone Martin-Chauffier, A bientôt quand même..., Calmann-Lévy, 1976, 380 p. — Janine Bouissounouse, La Nuit d’Autun : le temps des illusions, Calmann-Lévy, 1977, 293 p. — Bernard Legendre, Le Stalinisme français, Le Seuil, 1980, 317 p. — Herbert R. Lottman, La Rive gauche : du Front populaire à la guerre froide. Trad. de l’américain, Le Seuil, 1981, 389 p. — Carlo Rim, Le Grenier d’Arlequin : journal 1916-1940, Denoël, 1981, 336 p. — Notice sur la vie et les travaux de Louis Martin-Chauffier (1894-1980), lue dans la séance du 3 mars 1983, Institut de France, Acad. des sciences morales et politiques par Jean Imbert. Institut de France, 1983, 17 p. (Institut, 1983 ; 6). — Jean-Pierre Turquoi, Emmanuel d’Astier. La Plume et l’épée, Arléa, 1987, 316 p. — Articles de Louise Weiss dans Le Figaro, 8 octobre 1980, de André Wurmser, dans L’Humanité, id. — État civil.

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