MARTRES Antoine

Ancien marin, devenu épicier et crémier, Antoine Martres était, depuis le mois de décembre 1923, secrétaire général du syndicat CGT des marins de Marseille. A la fin de 1925, il voulut réaliser, avec Advenant secrétaire du syndicat des dockers, un comité intersyndical regroupant les marins, dockers, charretiers, camionneurs, agents de service à bord, etc, du port de Marseille. Mais ce projet se heurta à l’hostilité de Manot et d’Agrinier qui, avant 1914, s’étaient déjà opposés, à ce sujet, à Rivelli. Par ailleurs, Antoine Martres était Franc-maçon et appartenait au Parti socialiste SFIO.

Accusé d’avoir signé, en 1926, un contrat trop favorable avec les armateurs, Martres dut démissionner de son poste de secrétaire syndical en 1927, mais fut réélu trésorier adjoint du syndicat CGT des Inscrits maritimes lors du congrès tenu le 15 février à Paris (voir Ehlers Eugène). En septembre 1928, il fut très vivement attaqué par Ferri-Pisani, alors secrétaire de l’Union syndicale des marins de commerce, qui semble l’avoir définitivement éliminé peu après du bureau syndical des inscrits maritimes.

Par la suite, il devint responsable de l’Union professionnelle du remorquage, capitaine d’armes à la Compagnie générale Transatlantique puis, en 1932, secrétaire du syndicat des patrons au bornage.

Les listes électorales de 1925, à Marseille, mentionnent l’inscription d’un Martres, Henri, Antonin, marin, né le 29 mai 1870 à Toulouse et d’un Martres Antoine, Justin, commerçant, né le 12 février 1894 à Marseille, habitant tous à la même adresse, dans le quartier portuaire et industriel de La Madrague-ville.