Par Jacques Girault
Né le 10 juin 1889 à La Garde-Freinet (Var), mort le 21 décembre 1972 à Draguignan (Var) ; instituteur dans le Var ; militant syndicaliste ; militant socialiste.
Fils d’un conducteur de diligence d’opinions socialistes, Casimir Masson reçut les premiers sacrements catholiques. Elève de l’école primaire supérieure de Lorgues, il entra à l’École normale d’instituteurs de Draguignan en 1905. Réformé du service militaire, il fut nommé à La Garde-Freinet (1908-1911) puis à Montferrat et épousa uniquement civilement à La Garde-Freinet en juin 1911 une institutrice dont il eut deux enfants. Elle prit sa retraite comme directrice d’école à Draguignan.
Nommé en 1916 au cours complémentaire de Draguignan pour enseigner les sciences et les mathématiques, Masson adhéra peu après au Parti socialiste SFIO. En avril 1921, il fut élu au congrès socialiste fédéral, membre du comité et trésorier fédéral mais démissionna de ses responsabilités le 23 décembre 1923.
Membre du Syndical national (CGT), président des caisses de secours mutuels depuis 1926, trésorier de l’œuvre départementale des pupilles de l’école publique, Masson fit un rapport sur la mise en application de la loi sur les assurances sociales le 19 février 1928. Il prit par la suite des distances avec le syndicat lors de la grève administrative de 1931. Il fut alors exclu et ne réintégra plus l’organisation.
Franc-maçon (loge de l’Égalité de Draguignan), il se présenta comme candidat SFIO en octobre 1928 au conseil général dans le canton de Saint-Tropez (272 voix sur 1 943 inscrits). Il suivit en 1933 ses amis Pierre Renaudel et Gustave Fourment au Parti socialiste de France et fut son candidat au conseil général en octobre 1934 (325 voix sur 2 056 inscrits, désistement pour le candidat communiste Henry Seillon*). Il réintégra ensuite la SFIO mais n’y eut plus d’activité. Il participa seulement à la commission municipale d’aide sociale jusqu’en 1940. Mis à la retraite d’office pour son appartenance à la Franc-maçonnerie en 1942, il continua d’appartenir au Parti socialiste après la guerre sans toutefois militer. Il fut membre du conseil d’administration de la Caisse d’épargne de Draguignan jusqu’en 1968.
Ses obsèques furent civiles.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 5 278, 286 ; 4 M 44-45 ; 3 Z 2 5. — Presse locale. — Renseignements communiqués par Victor Masson.