Par Jean Maitron et Gaston Prache
Né le 10 août 1881 à Villerest (Loire) ; mort le 14 décembre 1962 à Montreuil-sous-Bois (Seine). Ouvrier teinturier puis fonctionnaire d’État à la Pyrotechnie de Vincennes. Syndicaliste, coopérateur. Secrétaire général du syndicat des personnels civils des travailleurs de l’État du département de la Seine.
D’une famille auvergnate, Claudius Masson, dès sa sortie de l’école primaire, devint ouvrier teinturier (1894 à 1901) dans cette région de Roanne où la teinturerie est une annexe du tissage, puis fit son service militaire de 1901 à 1903 comme infirmier. Libéré, il entra à la Pyrotechnie de Vincennes (Seine) en qualité d’auxiliaire du service médical. Au contact de la vie ouvrière de cette banlieue, il fut bientôt attiré par l’activité syndicale et coopérative, et milita dès 1912 comme secrétaire régional des travailleurs de l’État jusqu’à sa mise à la retraite en 1941.
En 1910, il avait adhéré à la coopérative « L’Avenir du Haut-Montreuil » au conseil d’administration de laquelle il fut élu deux ans plus tard et y fit connaissance de l’institutrice Cottet. A Vincennes, il fut sociétaire de la coopérative « L’Amicale » et en 1918 de l’Union des coopératives de Paris (57e section) peu après sa création. Élu au conseil d’administration de l’UDC en 1929 il y siégea jusqu’en 1951, étant devenu président-directeur général en 1945 en remplacement de Lucien Vaucheux , avec René Vaxelaire comme directeur commercial. Il siégea le 27 juin 1942 au bureau de l’assemblée générale de la SGCC A vrai dire, lorsqu’il abandonna sa présidence pour la laisser à Marcel Degond , il continua d’assister aux séances du conseil, heureux d’avoir travaillé à reconstituer l’unité interne de la Société. Administrateur de l’Union sociale des coopératives de consommation et de production, il fut administrateur de l’Enfance coopérative.
Claudius Masson, domicilié depuis 1925, à Montreuil dans les dépendances de l’école des filles où sa femme était concierge, militait non seulement comme coopérateur mais aussi comme syndicaliste CGT. Infirmier à la cartoucherie de Vincennes, il fut, dès sa création, le 10 avril 1922, secrétaire général du syndicat de l’Artillerie de la Seine. En mars 1931, il était élu secrétaire général du syndicat confédéré des personnels civils des travailleurs de l’État du département de la Seine qui allait compter huit cents adhérents en 1935. Cette même année, le bureau était ainsi composé : Cl. Masson, secrétaire général, G. Felisaz, secrétaire adjoint ; L. Thibaux, trésorier. Les sympathies de Masson étaient acquises au Parti socialiste SFIO.
Claudius Masson fut proposé par le maire pour faire partie du conseil municipal de Montreuil sous l’Occupation mais ne fut pas retenu.
Par Jean Maitron et Gaston Prache
SOURCES : Arch. PPo. 306, décembre 1932 et 1933, 19 novembre 1935. — Fonds d’archives Jean Gaumont-Gaston Prache. — Le Coopérateur de France (éd. Paris), 1er septembre 1956, 29 décembre 1962, 21 décembre 1963.