MATHELIN Georges

Fils de Léon, mécanicien et de Louise Dumons, fleuriste, Georges Mathelin était titulaire du CEP. Il avait milité longtemps avant la guerre dans les milieux syndicalistes et socialistes de la région parisienne, notamment à l’Union des ouvriers mécaniciens de la Seine. De la classe 1903, il fut combattant en 1914-1918.

L’un des fondateurs, et bientôt secrétaire de la section de sa corporation à l’Office départemental de placement, il en était devenu employé permanent à partir de 1919.

En septembre 1921, il entra à la commission exécutive de la Fédération nationale du personnel des Services publics avant d’en devenir archiviste en juillet 1924, puis trésorier lors du conseil national qui se tint le 22 juin 1930. Depuis le 11 avril 1926, il était membre, d’abord suppléant, puis titulaire, de la commission administrative permanente de l’Union des syndicats confédérés de la Seine et occupait toujours ces fonctions au début des années trente.

Domicilié à Montreuil (Seine), membre de la section locale du Parti socialiste SFIO, il avait été à la fois secrétaire adjoint du comité intersectionnel du 4e secteur (banlieue) et secrétaire du groupe local « Clarté ». En 1920, il fit partie des 204 signataires de la motion du Comité pour la reconstruction de l’Internationale publiée dans l’Humanité sous le titre : motion d’adhésion avec réserves à la IIIe Internationale. Il entra au conseil municipal le 10 mai 1925, tenta de conserver son siège en conduisant la liste socialiste au scrutin de 1929 mais fut battu. Il se présenta aussi en vain aux élections législatives de mai 1932 (1 818 voix sur 18 623 inscrits et 15 709 votants).

Fonctionnaire du ministère du Travail en qualité de directeur du service de placement paritaires des restaurateurs et limonadiers depuis 1919, Mathelin adhéra au RNP depuis novembre 1942. Il résidait boulevard Mortier depuis 1939 et assista à diverses réunions du parti dans l’arrondissement et à la Mutualité.

Arrêté le 30 août 1944 par la police judiciaire, interné à Drancy puis à Fresnes, enfin au camp de Saint-Denis, il prétendit avoir adhéré au RNP dans l’espoir d’avoir des satisfactions matérielles et aurait profité pour aider des réfractaires. Certains témoignèrent en sa faveur à la Libération.
Il a été suspendu du droit de vote le 19 avril 1945. Il fut acquitté par la 3e chambre civique et relevé de la suspension de droit de vote le 23 novembre 1945.

Marié en 1903 à Paris (XIe arr.) avec Léonie Maillet, Mathelin s’était remarié en 1956 et était père de deux enfants.