MATHUS Marius, Louis

Par Pierre Goujon

Né le 28 février 1896 à Saint-Vallier (Drôme). Mineur ; syndicaliste CGT ; tué le 9 juillet 1943 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) par des résistants.

Mineur à Montceau-les-Mines et secrétaire du syndicat confédéré (CGT) des mineurs de Montceau, membre du conseil national de la Fédération du Sous-sol, Marius Mathus, dans les années trente, se trouva constamment au cœur des problèmes posés par l’unité syndicale. Délégué de l’Union des syndicats confédérés de Saône-et-Loire au congrès de la CGT de septembre 1935, qui décida la réunification, il en fut l’artisan au plan départemental. Le 8 décembre 1935 en effet, il fut nommé, par les commissions exécutives des Unions départementales unitaire et confédérée, secrétaire général de la commission exécutive du futur syndicat réunifié et la représenta au congrès de fusion le 12 janvier 1936 à Chalon : quarante-huit syndicats étaient représentés par 58 délégués. La direction de l’UD réunifiée était ainsi composée : M. Mathus secrétaire général, G. Béchard secrétaire administratif, A. Roche, A. Joly, A. Mérat secrétaires adjoints, L. Badet et F. Sarrazin trésoriers, Hubert archiviste. En 1937, Mathus appartint à la commission départementale paritaire de conciliation.

La conjoncture internationale et la guerre portèrent un coup fatal à l’unité syndicale. En novembre 1939, le syndicat des mineurs de Montceau dont il était secrétaire prononça l’exclusion de tous les syndiqués refusant de condamner le Pacte germano-soviétique. De même l’Union départementale des syndicats de Saône-et-Loire, dont il était secrétaire général, condamna le Pacte germano-soviétique qu’elle estimait responsable de la guerre, décida la rupture avec tous ceux qui se faisaient les défenseurs de la « trahison stalinienne » et fixa au 20 décembre 1939 le délai offert aux syndicats et unions pour se prononcer sur la politique de la CGT

En juillet 1940, Mathus se rendit à Vichy. IL contribua à la mise à l’écart des communistes des syndicats et fit libérer les militants qui acceptaient de signer une lettre de
Il fut exécuté par des résistants communistes en 1943.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121077, notice MATHUS Marius, Louis par Pierre Goujon, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 5 novembre 2020.

Par Pierre Goujon

SOURCES : Arch. Dép. Saône-et-Loire, 30 M, police politique. — Arch. UD-CGT — La Dépêche socialiste.L’Union républicaine.La Voix du peuple, janvier 1936. — L’Atelier, 17 juillet 1943 (nécrologie). — État civil.

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