MAUNIER Émile, Rosalin, Antoine

Par Jacques Girault

Né le 30 août 1872 à Toulon (Var) ; commis de Marine ; militant socialiste SFIO ; conseiller municipal de Toulon.

Fils d’un charpentier à l’Arsenal maritime, originaire de Saint-Tropez (Var), Émile Maunier, alors quartier-maître armurier dans la Marine nationale, se maria à Toulon en février 1896 avec la fille d’un tonnelier. Devenu commis de Marine, membre de la section socialiste SFIO, il se situait à gauche et refusa en mai 1920 le tout nouveau « Bloc des gauches », mais approuva la formule : « Le Parti socialiste est ouvert à tous les républicains imbus de progrès et de liberté » (Le Petit Var, 21 juillet 1920). Lors du congrès fédéral du 19 décembre 1920, il fit adopter à l’unanimité une motion : « Le congrès entend que la résolution Cachin-Frossard, , si elle est adoptée par le congrès national, soit interprétée et appliquée dans l’esprit de la déclaration faite par le citoyen Frossard, au congrès de la Fédération de la Seine. » Aussi passa-t-il à la section se réclamant de la IIIe Internationale après le congrès de Tours. Il revint très vite à la SFIO et écrivit souvent dans la presse. Ainsi dans Le Petit Var (25 octobre 1923), il estimait que les socialistes devaient refuser les propositions des radicaux et il concluait : « Unité ! Bloc des travailleurs de la ville et des champs ! Bloc ouvrier et paysan : Bloc des Rouges ! »

Candidat aux élections municipales sur la liste du Cartel des gauches le 3 mai 1925, il obtint 6 228 voix sur 21 843 inscrits, et fut élu, le dimanche suivant, avec 7 548 voix. Militant actif, en décembre 1926, il alla à ses frais participer au congrès fédéral où l’on débattit de la tactique électorale avant les élections sénatoriales. Administrateur du Crédit municipal, candidat sur la « liste socialiste et d’union des gauches » aux élections municipales de Toulon, il obtint, le 5 mai 1929, 5 708 voix sur 25 500 inscrits et fut battu, le dimanche suivant, avec 7 351 voix.

Lors de la scission de 1933, Émile Maunier quitta la SFIO. Agent administratif de première classe au service de l’intendance, syndiqué, il fut gréviste le 12 février 1934. Présenté par le Parti socialiste français, il figura sur la « liste socialiste et d’unité d’action », où la section socialiste SFIO et celle du PSF étaient alliées pour les élections municipales du 5 mai 1935 (2 686 voix sur 29 381 inscrits) . Selon des témoignages, il aurait réadhéré à la SFIO vers 1937.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121168, notice MAUNIER Émile, Rosalin, Antoine par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 3 mai 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/12948, 13021, 13253. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 32 3, 35 4, 4 M 45, 47, 3 Z 2 3, 12, 14, 21. — Arch. Troisième Région mar., 2 A4 91. — Arch. Com. Toulon. — Presse locale. — Sources orales.

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