MAURO Martin, François

Fils d’un cultivateur d’origine italienne, Martin Mauro, mutilé de guerre, se maria en mars 1918 à Trets (Bouches-du-Rhône). Le couple eut deux enfants.

Martin Mauro fut gardien de la paix à Monaco (1922-1926). Il s’installa peu après au café Moderne au Luc. Candidat, le 4 octobre 1936, lors d’une élection municipale complémentaire, il arriva en deuxième position sur la liste du "Bloc ouvrier et paysan", avec 145 voix sur 749 inscrits. Le 19 février 1939, il figura parmi les six candidats communistes qui se présentèrent à une nouvelle élection complémentaire et obtint 208 voix sur 728 inscrits. Au deuxième tour, une liste de Front populaire (cinq communistes, deux socialistes) se constitua, mais Mauro, arrivé en sixième position sur la liste communiste, se retira.

Secrétaire de la section communiste du Luc, Martin Mauro devint membre du comité de la Région communiste du Var le 19 novembre 1938. Arrêté le 27 août 1939 pour propagande antinationale, avec quatre autres communistes de la commune, il bénéficia d’un non-lieu. Interné par arrêté préfectoral du 15 octobre 1940 au centre de séjour surveillé de Chibron (commune de Signes, Var), il fut transféré à la dissolution de ce camp au centre de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941. Des habitants du Luc signèrent une pétition pour sa libération. À la suite d’une permission, le 31 janvier 1942, pour venir aux obsèques de son fils, il ne regagna pas le camp. Il rejoignit le maquis FTPF du bois des Maures et participa à son organisation avec Jean Bertolino.

Après la guerre, Martin Mauro fut élu conseiller municipal communiste du Luc, le 29 avril 1945, avec 713 voix sur 1 679 inscrits sur la liste "républicaine antifasciste d’unité française" comprenant des socialistes et des communistes.