MÉDARD Jacques, Georges, Victor

Par Claude Willard

Né le 15 avril 1924 à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 29 juin 1998 à Longjumeau (Essonne) ; plombier-couvreur ; permanent du PCF (1944-1966) ; secrétaire de l’UJRF de Seine-et-Oise (1947-1951), responsable aux cadres de la fédération communiste de Seine-et-Oise (1951-1955), secrétaire des Amitiés franco-chinoises (1955-1964), secrétaire fédéral de Seine-et-Oise et membre de la « polex » (1964-1966) ; conseiller municipal de Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise) (1947-1955) et de Longpont-sur-Orge (1977-1989).

Jacques Médard naquit dans la loge de sa grand-mère, concierge à Neuilly-sur-Seine. Son père, Georges Médard, grand invalide de guerre, était employé des PTT et militait à l’ARAC. Il habitait avec sa femme, Suzanne Médard, et leurs trois enfants, à Neuilly-sur-Marne, devenue municipalité communiste en 1935.

Après son certificat d’études, Jacques Médard décida de travailler et devint plombier-couvreur ; requis par le STO, en février 1943, il déserta à l’occasion d’une permission, en décembre, et participa à la constitution du maquis de la forêt de Bonnétable (Sarthe).

Jacques Médard adhéra aux JC le 15 avril 1944, jour anniversaire de ses 20 ans. De retour à Neuilly-sur-Marne au début de septembre, il devint secrétaire du cercle de la JC. En octobre 1944, ayant adhéré au PCF, il devint permanent, comme agent de sécurité au CC ; au début de 1945, il fut élu au comité de section et, en mars, au comité fédéral des JC. En avril 1946, il fut muté de la sécurité au secrétariat administratif du CC.

D’avril 1947 à 1955, Jacques Médard fut conseiller municipal de Neuilly-sur-Marne, il fut élu secrétaire à l’organisation de l’UJRF de Seine-et-Oise, et, deux mois plus tard, au comité fédéral du PCF. Le 2 janvier 1948, il quitta le siège du CC et devint permanent de sa fédération UJRF. Le 7 juillet 1950, il fut condamné à six mois de prison pour « entrave à l’effort de guerre de la nation » (guerre d’Indochine).

Élu au bureau fédéral du PCF en avril 1951, il devint permanent à la fédération communiste de Seine-et-Oise, comme responsable aux cadres ; il suivit, en février 1952, une école de dirigeants fédéraux et, durant l’hiver 1953-1954, l’école centrale de quatre mois ; lui-même dirigea de nombreuses écoles fédérales ; en mars 1955, Jacques Médard épousa Muguette Debretagne qu’il avait eue comme élève dans une de ces écoles.

Fin avril 1955, à la demande de la section des cadres du CC, Jacques Médard fut nommé secrétaire permanent des « Amitiés franco-chinoises » ; peu après, il remplaça Marius Magnien, malade, à la section de politique extérieure du CC (« polex »), assurant la liaison entre PCF et PC chinois ; il effectua à ce titre une mission en Chine (juillet-août 1960). En raison des tensions entre URSS et Chine, une grave crise fit éclater les Amitiés franco-chinoises. Tout en poursuivant ses activités à la polex comme secrétaire du comité Asie, Jacques Médard redevint permanent à la fédération communiste de Seine-et-Oise, chargé notamment du journal La Renaissance.

Ses activités multiples et surtout les voyages qu’entraînaient ses responsabilités à la polex contribuèrent fortement à briser son ménage. Jacques Médard, en raison de « sa vie privée », fut blâmé et ne fut pas réélu au comité fédéral ; révolté, écœuré, Jacques Médard démissionna alors de toutes ses responsabilités. Il se retrouva chômeur le 1er septembre 1966, avant d’être engagé dans le service de vente du Bon Marché à Wissous (Seine-et-Oise puis Essonne), où il constitua une section syndicale, très active durant les grèves de 1968.

En juillet 1966, Jacques Médard rompit définitivement avec sa femme et vécut avec Michèle Forquignon, et ils eurent, le 2 juin 1967, une fille, Patricia. Après leurs divorces respectifs, ils se marièrent le 13 septembre 1969.

En 1980, Jacques Médard fut élu secrétaire de la section communiste de Montlhéry (Essonne), en 1983, conseiller municipal de Longpont-sur-Orge (Essonne), où il habitait, de 1977 à 1989.

Passionné par l’histoire, Jacques Médard présida, dès sa création, la Société historique de Longpont (1984-1997), fut vice-président du comité départemental chargé de commémorer le bicentenaire de la Révolution, membre du conseil d’administration des Amis de la Commune et de la Bibliothèque marxiste de Paris.

Il s’était marié le 26 mars 1955 à Neuilly-sur-Marne avec Muguette Debretagne et le 13 septembre 1969 à Longjumeau avec Michèle Forquignon, petite-fille de Louis Forquignon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121454, notice MÉDARD Jacques, Georges, Victor par Claude Willard, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 24 février 2022.

Par Claude Willard

ŒUVRE : Longpont-sous-Montlhéry à la fin du règne de Louis XIV (Société historique de Longpont, 1987). — Mairies et maires de Longpont-sur-Orge (Société historique de Longpont, 1995. — La région de Montlhéry dans la Révolution, Édition Amatteis, 1989.

SOURCES : Fonds Jacques Médard, Arch. dép. de Seine-Saint-Denis (376 J), inventaire en ligne. — Arch. du Comité national du PCF. — Autobiographie rédigée en 1997 par Jacques Médard pour sa fille. — Etat civil de Neuilly-sur-Seine.

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