MÉNÉTRIER Georges, Jules

Né le 18 mai 1885 à Roches-sur-Rognon (Haute-Marne), ajusteur, Georges Ménétrier dirigeait en 1927 la section CGTU de l’Atelier de constructions (matériel militaire) de Puteaux (Seine) lorsqu’il fut arrêté, accusé d’espionnage, à la suite de « l’affaire Crémet ». Le Secours rouge international, le Parti communiste et la CGTU menèrent campagne pour sa libération mais, malgré les interventions d’André Berthon, Henry Torrès, Paul Vaillant-Couturier, Suzanne Blum, Abou, Joly et Noguères, il fut condamné à trois ans de prison. Détenu aux prisons de la Santé puis de Fresnes et Poissy, il fut présenté par le PC au titre d’emprisonné aux élections législatives des 22 et 29 avril 1928 dans la XIe circonscription de Saint-Denis (canton de Puteaux). Il fut élu au second tour avec 7 064 voix sur 19 757 suffrages exprimés et 25 061 inscrits mais, étant inéligible, son élection fut invalidée le 29 décembre suivant.

Après une détention de deux ans, Ménétrier fut libéré. Il conduisit alors sans succès la liste du Bloc ouvrier et paysan à Puteaux aux élections municipales de mai 1929. Employé de 1934 à 1936 à la section cinématographique du SOI, il réalisa clandestinement de courts-métrages sur les luttes des communistes en Hongrie et en Roumanie qu’il contribua à faire connaître en participant à la projection des films au cours de campagnes de solidarité.

Arrêté en septembre 1939, il fut interné dans divers camps dont celui d’Aïn Sessra en Algérie où il côtoya Charles Garcias , ancien secrétaire de la Fédération des Transports, qu’il critiqua à son retour en France. Le PC coupa alors tout contact avec Ménétrier. En 1946, il trouva un emploi de bureau à l’Atelier de constructions.

S’étant fixé à Saint-Georges-sur-Baulches (Yonne), Georges Ménétrier fut maire de cette localité de 1955 à 1965. Il y mourut le 14 mars 1974.