MENNECIER Albert [MENNECIER Omer, Clovis, Albert]

Albert Mennecier est issu d’une famille d’ouvriers tisseurs, mais son père était employé au canal. Il quitta l’école primaire à l’âge de treize ans pour travailler ; il fut "formé au dur travail des champs et à l’usine", comme il l’écrit lui-même dans sa profession de foi de 1936, ajoutant, "les bas salaires, la misère des foyers pauvres, je les ai connus...". Mais il continua à s’instruire, passa des examens et, en 1901, devint instituteur. En 1935, il était directeur d’école publique à Montbrehain.

Il déploya une grande activité politique dans l’arrondissement de Saint-Quentin. Il milite à la SFIO, co-dirigea le journal socialiste de Saint-Quentin, Le Réveil populaire. Il fut aussi conseiller municipal de Nauroy.
Aux élections législatives de 1936, la Fédération de l’Aisne le présenta dans la 2e circonscription de Saint-Quentin. Il s’y classa en tête des candidats du Front populaire avec 3 447 voix sur 17 860 inscrits. Bénéficiant du désistement des candidats communiste (3 170) et radical-socialiste (2 222), Mennecier battit le député sortant par 8 666 voix contre 7 083. Il futélu secrétaire de la Chambre le 9 janvier 1940. Il devint conseiller général du canton du Câtelet en octobre 1937.

Le 10 juillet 1940, Albert Mennecier vota pour l’octroi des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, puis se retira à Caheylade (Cantal) où il passa toute la durée de la guerre. Pour cet acte et pour n’avoir pas participer activement à la Résistance, il fut exclu du Parti socialiste rénové en son congrès extraordinaire de Paris (9 au 12 novembre 1944). Dans l’Aisne, le C.D.L. présenta et obtint du préfet Tomasini une demande de révocation de son mandat de conseiller général.

Albert Mennecier était marié, père de trois enfants, officier de l’Instruction publique,