MENOU Marcel, Louis

Fils d’un chaudronnier et d’une ouvrière en chaussures, titulaire du certificat d’études primaires, Marcel Menou dut interrompre ses études à cause de la guerre. Il devint pupille de la Nation en juin 1919. Son père avait été tué le 7 janvier 1915 en Argonne. Militant des Jeunesses communistes de 1922 à 1925, il adhéra au Parti communiste en 1927 poussé par, dit-il : « mes idées, mes origines, ma haine de la guerre ». Habitant de Bobigny (Seine), traceur ou serrurier selon les sources, il fut élu conseiller municipal le 5 mai 1935 sur la liste communiste. Il était alors au chômage. Marcel Menou siégea au bureau municipal.

Marcel Menou fut secrétaire du rayon communiste de Bobigny, Bondy, Les Pavillons-sous-Bois puis le premier secrétaire de la section de Bobigny. Il prit part à toutes les actions antifascistes dans la commune et était, notamment, secrétaire du Comité de secours à Bilbao en juin 1937.

Lorsqu’il remplit son autobiographie le 25 juillet 1938, la commission des cadres fut frappé par la qualité de sa réponse sur le trotskyme et nota : « bonne réponse à 42 » : Le trotskysme est dans sa véritable forme le rassemblement de traîtres, d’espions et d’assassins... ».

Menou désapprouva le Pacte germano-soviétique et suivit au début Jean-Marie Clamamus dans la dissidence. Dans une lettre adressée au préfet le 26 décembre 1939, il écrivait : « Désirant ne conserver aucun lien avec le Parti communiste auquel j’appartenais jusqu’en septembre 1939, et désapprouvant sa politique menée face aux événements actuels (...) je vous prie d’accepter ma démission de ce mandat (de conseiller municipal). » Suspendu de ses fonctions, il ne figurait pas parmi les conseillers municipaux nommés par le préfet en 1942. Il quitta Bobigny.

Marié en 1925 à Saint-Ouen, Marcel Menou mourut le 27 mai 1976 à Montron-Ménestrel (Dordogne).