MERCIER Pierre, Eugène

Né le 17 août 1889 à Bellegarde (Loiret), mort le 22 février 1965 à Ferrières-en-Gâtinais (Loiret) ; plombier ; membre du Comité directeur de l’ARAC ; militant socialiste, puis communiste, membre suppléant du Comité directeur de la SFIC après le congrès de Tours (décembre 1920) ; socialiste SFIO à partir de 1945, maire adjoint du IIIe arrondissement de Paris en 1946.

Le 2 août 1914, Pierre Mercier fut mobilisé dans l’infanterie et démobilisé le 12 juillet 1919 comme sergent fourrier. En 1920, il fonda, en association, une petite entreprise de couverture et plomberie.

Membre du Comité directeur de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), chargé de la propagande, il était en 1919 trésorier de la 9e section socialiste (Paris, IXe arr.) où il contribua à créer un groupe des Jeunesses socialistes. Il se montra rapidement partisan de la IIIe Internationale et fut l’un des 294 signataires de la motion dite Cachin-Frossard. À l’issue du congrès de Tours (décembre 1920), il devint membre suppléant du Comité directeur du Parti communiste.

Secrétaire de la 9e section du PC, Pierre Mercier fut candidat, sans succès, sur la liste de la Fédération de la Seine, au Comité directeur en compagnie de Boris Souvarine lors du 1er congrès du Parti communiste qui se tint à Marseille du 25 au 30 décembre 1921. Mercier participa en février 1922 à la souscription pour l’édition de la brochure Un An après Tours de Fernand Loriot.

À partir de 1922, tout en jouant un rôle dirigeant à la 9e section, Pierre Mercier fut élu membre du comité exécutif des Jeunesses communistes du XXe arrondissement dont il devint le trésorier en 1923. Cette année-là, il participa à la semaine de propagande en Allemagne et aurait été arrêté à Erfurt selon l’Humanité du 18 avril. En mai 1924, il demanda à la 9e section d’adopter la résolution votée par la majorité du Comité directeur rappelant à la discipline communiste les opposants à la direction Treint-Girault.

Désigné comme membre du nouveau comité régional communiste de la région parisienne en juin 1926, élu à la commission exécutive de la première région fédérale de l’ARAC, Pierre Mercier fut délégué en septembre 1932 au congrès mondial contre la guerre à Amsterdam dont il rendit compte ensuite au cours de nombreuses réunions.

Dans une autobiographie de 1932, André Bolze le qualifiait de pupiste. On ignore à quelle date il avait rejoint le Parti d’unité prolétarienne.

En 1939, il était président de l’Association républicaine des contribuables.

En 1945, secrétaire du groupement des artisans industriels socialistes, Pierre Mercier se présenta au nom du Parti socialiste SFIO aux élections municipales d’avril dans le IIIe arrondissement. Élu, il fut désigné comme maire adjoint le 20 février 1946. Il se présenta également aux élections législatives du 10 novembre 1946 et brigua à nouveau un siège de conseiller en 1947.

Membre de la commission exécutive de la Fédération de la Seine du Parti socialiste depuis 1948, il était aussi trésorier du comité municipal en faveur des vieux du IIIe arrondissement et vice-président de l’Amicale des maires de Paris.

Pierre Mercier était titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121732, notice MERCIER Pierre, Eugène, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 11 octobre 2022.

SOURCES : Arch. Jean Maitron, fiche Batal. — Le congrès de Tours : édition critique, op. cit. — Note de Julien Chuzeville.

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