MÉRIC Léon

Par Jean Sagnes mis à jour par Marie-Cécile Bouju

Né le 31 mai 1901 à Montpellier (Hérault), le 17 décembre 1978 à Frontignan (Hérault), linotypiste, communiste, résistant, membre du Secours populaire.

Fils d’un typographe, Léon Méric, ouvrier linotypiste, imprima illégalement en 1917 le manifeste de la conférence internationale de Kienthal avec Noël Aversenq. Il s’engagea également contre la guerre du Rif et lors de la guerre d’Espagne. Avec N. Aversenq et Adrien Niel, il participa à l’impression de journaux républicains espagnols, y compris après 1939 pour les réfugiés en France.
Méric fut secrétaire du syndicat unitaire du Livre et du Papier de Montpellier à sa création en février 1928.
En difficulté avec le rayon communiste local, il en fut exclu en 1931 avec Aversenq mais y revint cependant en février 1938. Lorsque se créa dans le département l’Association des amis de l’Union soviétique, Léon Méric en fut le secrétaire fédéral.
Dès septembre 1939, Méric fut actif dans le PCF clandestin. Il fut responsable d’une imprimerie clandestine au service du parti communiste, d’abord à Saint-Jean-de-Védon (?) (avec Adrien Niel), puis à Lyon à la demande de Ternet à partir d’octobre 1940. L’imprimerie, équipée grâce à l’aide d’Eugène Pons, se trouvait place de la Croix-Rousse. Le 13 mars 1941, il fut arrêté à Lyon place Kleber. Le tribunal militaire de Lyon le condamna le 13 novembre 1941 à vingt ans de travaux forcés, et celui de Montpellier ramena sa peine à quatre ans de prison le 16 décembre 1941. Il fut donc incarcéré successivement au Fort de Montluc, à la prison Saint-Paul, à Saint-Etienne, à la prison militaire de Montpellier et à la prison centrale d’Eysses. Pendant sa détention, il fut rattaché au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France
Ayant pris part à la révolte d’Eysses le 19 février 1944, Méric fut déporté le 17 juin 1944 à Dachau puis à Neuengamme. Il fut libéré le 3 mai 1945, alors qu’il se trouvait sur le Cap Arona en baie de Lubeck. Il fut rapatrié en France le 21 mai 1945, à Lille puis à l’hôtel Lutecia.
En 1945, il était secrétaire de la Fédération de l’Hérault du Secours populaire français. En 1947, il créa sous le patronage du Secours populaire une colonie pour enfants, la Mouette, à Frontignan La Peyrade (Herault).
Marié en 1922 à Paris (XVIe arr.), Méric était père de quatre enfants.
Méric a été fait chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121769, notice MÉRIC Léon par Jean Sagnes mis à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 21 avril 2019.

Par Jean Sagnes mis à jour par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : Arch. Dép. Hérault, 9 M 400. — SHD GR 16 P 412259. - Le Travailleur du Languedoc, 1931-1938. — Les Communistes de l’Hérault dans la Résistance, Montpellier, s.d. — Arch. Tasca, notes communiquées par D. Peschanski. - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 286. - Régis Le Mer. Imprimeurs clandestins à Lyon et aux alentours (1940-1944), Lyon : Mémoire active, 2014 p. 83-85. Les Mouettes, 70 ans d’enfance heureuse. Frontignan La Peyrade, 2016, 16. (Les Cahiers du patrimoine ; n°3). — État civil.

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