MERMET-GUYENET Gustave, Joannès , écrit parfois MERMET-GUYENNET

Par Charles Sowerwine

Né et mort à Oyonnax (Ain) : 15 août 1883-4 février 1963 ; fabricant de peignes. Militant socialiste puis communiste, conseiller d’Oyonnax (Ain) ; conseiller de la République.

Fils de Basile Mermet-Guyenet, 47 ans, ouvrier en peignes et de Marie Joséphine Taborin, 35 ans, ouvrière en peignes. Les deux témoins de la naissance, Joannès Nicod, 38 ans et Félix Girod, 44 ans, étaient également ouvriers en peignes.

Gustave Mermet-Guyenet se disait un des fondateurs du premier groupe des Jeunesses socialistes d’Oyonnax en 1899 et secrétaire en 1901 du syndicat des ouvriers en peignes. Combattant de la Première Guerre mondiale, décoré de la Croix de guerre, candidat au conseil municipal d’Oyonnax sur la liste socialiste de René Nicod , Mermet-Guyenet fut élu au premier tour, le 30 novembre 1919. Comme Nicod, Mermet-Guyenet devint membre du PC après le congrès de Tours (décembre 1920). Il fut rapidement un des bras droits de Nicod, après Jean-Marie Candor et Alexis Falnot. Après la révocation de Nicod et de Candor en décembre 1922, Mermet-Guyenet fut nommé adjoint au « maire provisoire », le docteur Jules Pernet. Le 10 mars 1923, lors de la réinstallation de Nicod, élu triomphalement aux élections complémentaires, Mermet-Guyenet devint deuxième adjoint au maire. De 1925 à 1939 il fut troisième adjoint (le docteur Pernet était devenu premier adjoint quand Nicod redevint maire après avoir perdu son siège de député en 1924).

Mermet-Guyenet fut emprisonné en 1940 et interné à Saint-Paul-d’Eyjeaux. Selon sa profession de foi en 1945, il aurait été « condamné à mort par la Gestapo en 1943 ». En juillet 1944, il prit la place de Nicod (exclu du PC et encore en prison) comme maire d’Oyonnax. Le 26 janvier 1945 il fut reconduit comme maire par le conseil municipal. Il conserva ce poste jusqu’à novembre 1947 ; quand Nicod, réélu, reprit la mairie comme socialiste SFIO, Mermet-Guyenet redevint simple conseiller municipal.

Il se présenta en septembre 1945 aux élections cantonales dans le canton d’Oyonnax contre René Nicod qui l’emporta. Candidat aux élections cantonales de 1951, il obtint le même nombre de voix au deuxième tour que son homonyme Georges Mermet-Guyenet (candidat SFIO) qui fut déclaré élu au bénéfice de l’âge. A l’élection partielle provoquée par le décès de René Nicod, les 7 et 14 mai 1950, Gustave Mermet-Guyenet, candidat d’Union républicaine, résistante et antifasciste pour l’indépendance nationale, le pain, la liberté et la paix, présenté par le PC fut à nouveau battu.

Délégué au comité départemental de Libération, membre du comité fédéral communiste de l’Ain et président de l’Amicale des élus communistes, il avait été néanmoins élu conseiller de la République, mais avait perdu son siège aux élections du 7 novembre 1948.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121844, notice MERMET-GUYENET Gustave, Joannès , écrit parfois MERMET-GUYENNET par Charles Sowerwine, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 7 août 2020.

Par Charles Sowerwine

SOURCES : Arch. Nat. F7/13115. — Arch. Dép. Ain, 7 M 578. — Archives du Sénat. — L’Éclaireur de l’Ain, 1919-1948. — Arch. Libre pensée de l’Ain. — Arch. conseil général Ain. — État civil. — Notes de Christian Henriset.

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