MESPLÈDE Georges

Par Alain Dalançon

Né le 18 juillet 1910 à Bordeaux (Gironde), mort le 30 janvier 1989 à Bergerac (Dordogne) ; professeur, militant syndicaliste du SNEPS puis du SNCM, militant de la SFIO, du PSOP puis du PCF jusqu’en 1956 ; militant de Tourisme et Travail.

 Au milieu de militants socialistes à Rochefort en 1937
Au milieu de militants socialistes à Rochefort en 1937

Georges Mesplède était le fils de François Mesplède (1877-1953), employé de commerce, adhérent à partir de 1919 du syndicat des commis et comptables de la CGT de la Gironde, qui devint sous-directeur au magasin des « Dames de France » de Libourne (Gironde) ; sa mère, Jeanne Pelluchon, était tailleuse ; ils s’étaient mariés le 6 février 1908.

Après l’obtention de la première partie du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures en 1931, il enseigna les lettres et l’histoire-géographie à l’EPS de Belvès (Dordogne). Il effectua son service militaire en 1934-1935 et en sortit officier de réserve des services de l’intendance et de santé, puis il fut nommé à l’EPS de garçons de Rochefort. Il épousa en septembre 1936 à Agen (Lot-et-Garonne), Suzanne Alary, institutrice, avec laquelle il eut quatre enfants.

Il militait au Syndicat national des EPS, et surtout au Parti socialiste SFIO depuis 1934 et fut élu conseiller d’arrondissement de Rochefort aux élections d’octobre 1937. En 1938, il suivit Marceau Pivert au Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) et participa très activement à l’accueil des réfugiés espagnols.

Durant l’Occupation, Georges Mesplède poursuivit son enseignement à Rochefort et obtint le certificat d’études supérieures en littérature française en juin 1942 à la Faculté des Lettres de Bordeaux. Il s’engagea par ailleurs dans la Résistance au Front national et adhéra au Parti communiste. Début août 1944, il fit partie du comité de libération local qui se transforma en conseil municipal le jour de la libération de la ville, le 18 septembre ; le maire était un gaulliste, l’avocat Albert Bignon, lui fut désigné conseiller avec attributions spéciales chargé des personnels communaux. Après la démission collective de ce conseil le 13 novembre, car il ne respectait pas les directives parues après sa constitution au J.O. du 25 septembre, suivant lesquelles les anciens élus en 1939, non poursuivis, devaient faire partie du conseil, une délégation spéciale fut mise en place. Elle était dirigée par un radical-socialiste, professeur d’allemand au lycée, Roger Gaborit ; Georges Mesplède en fit partie, toujours avec les mêmes attributions spéciales. Mais il ne se présenta pas aux élections municipales organisées au printemps 1945, qui permirent à Roger Gaborit d’être maintenu maire.

Georges Mesplède militait au nouveau Syndicat national des collèges modernes ; il fut secrétaire de la section départementale en 1946 et se présenta à la commission exécutive nationale à titre individuel, en soulignant qu’il était partisan du syndicat unique départemental mais il ne fut pas élu. Il obtint sa mutation en 1946 pour le collège moderne Marcellin Berthelot de Toulouse où il devint certifié après avoir obtenu deux certificats de licence d’histoire moderne et contemporaine et de géographie générale à la Faculté des Lettres de Toulouse.

Candidat cégétiste sur la liste des établissements modernes à la première commission administrative du Syndicat national de l’enseignement secondaire (classique et moderne) en 1949, il fut élu suppléant et fut à nouveau candidat en 1951 sans être élu. Georges Mesplède fut en même temps un des principaux fondateurs de Tourisme et Travail à Toulouse ; il était directeur–gérant du bulletin local et organisait chaque semaine des excursions en autocar et des séances cinématographiques. Il intégra d’ailleurs le cinéma, en complément, dans son enseignement en classe de seconde où il eut notamment comme élève son fils Claude Mesplède, futur militant syndicaliste de la CGT et spécialiste et auteur de romans policiers.

Il avait divorcé en 1950 et s’était remarié en septembre 1951 avec une institutrice, Jeannette, Odette Estampes. Après l’intervention soviétique en Hongrie de 1956, il quitta le PCF, obtint sa mutation pour le lycée de Cannes (Alpes-Maritimes) où il termina sa carrière en 1970. Il résidait alors à Antibes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121894, notice MESPLÈDE Georges par Alain Dalançon, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 31 juillet 2022.

Par Alain Dalançon

 Au milieu de militants socialistes à Rochefort en 1937
Au milieu de militants socialistes à Rochefort en 1937
carte de Tourisme et Travail de 1946 (coll. familiale)
carte de Tourisme et Travail de 1946 (coll. familiale)

SOURCE : DBMOF, par Yves Dauriac. — Arch. Dép. Charente-Maritime, élections. — Arch. IRHSES (archives et bulletins du SNEPS et du SNCM) . — Arch. com. Rochefort. — Renseignements fournis par son fils Claude.

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