MÉTAY Louise [née BOUIN, Louise, Marie, Augustine]

Par Florence Regourd

Née le 10 juin 1896 à Sainte-Hermine (Vendée), morte le 13 juin 1958 aux Sables d’Olonne (Vendée) ; institutrice en Vendée ; militante syndicaliste, militant socialiste.

Louise Métay au premier rang, Louis Métay, avec des lunettes, derrière elle
Louise Métay au premier rang, Louis Métay, avec des lunettes, derrière elle
Congrès fédéral SFIO de Vendée, 1928 (fonds PS 9 du CDHMOT ).

Fille de Louis Bouin, commerçant devenu gendarme, et d’Alice Penaud, sans profession, devenue institutrice, Louise Bouin passa son brevet élémentaire en 1912, fut élève-maîtresse à l’École normale d’institutrices de La Roche-sur-Yon de 1912 à 1915, où elle obtint le brevet supérieur en 1914. Nommée stagiaire adjointe à Luçon, elle fut titularisée en 1917 institutrice à Champagné-les-Marais jusqu’en 1921. Elle y épousa le 25 juin 1918, Louis Métay, instituteur, alors encore mobilisé. Le couple se retrouva à La Boissière-des-Landes, où elle fut directrice d’école de 1921 à 1927 puis à L’Ile-d’Elle jusqu’en 1940.

Militante socialiste et syndicaliste comme son mari, Louise Métay assurait une « tribune féministe » dans le Bulletin de la section vendéenne du SNI. Elle militait aussi à la Fédération féministe universitaire dont elle fut élue trésorière fédérale adjointe en 1926, la secrétaire générale étant Camille Castelbeith. Adhérente depuis 1925, elle fut citée comme propagandiste de la fédération socialiste SFIO de Vendée (11 femmes sur 425 adhérents) au XIXe congrès national du Parti socialiste à Paris en 1932. Membre de la Ligue des droits de l’Homme, elle fut vice-présidente de la fédération de Vendée en 1934 quand Théophile Joint la présidait.

Gréviste le 30 novembre 1938, Louise Métay fut, en octobre 1940, avec son mari, déplacée de l’Ile d’Elle à Saint-Vincent-Sterlanges, comme une trentaine d’instituteurs vendéens. Son mari ayant été révoqué en 1941 comme franc-maçon, elle devint directrice d’école à Saint-Gilles-sur-Vie (Vendée), en octobre 1942. Expulsée de Vendée en décembre 1943 comme « gaulliste dangereuse », elle réussit à rejoindre son mari en Haute-Savoie où il s’était réfugié en septembre 1943 pour échapper à la Gestapo. Repliés au sanatorium des instituteurs de Saint-Jean d’Aulph à Thonon-les-Bains en 1944, ils ne rentrèrent en Vendée qu’en novembre 1944.

Louise Métay fut réintégrée et retrouva son poste de directrice de l’école de filles à Saint-Gilles-sur-Vie et de directrice du cours complémentaire à partir d’octobre 1945. Mais elle ne prit plus part à la vie syndicale, refusant de figurer sur la liste du conseil syndical en 1946 par exemple.

Louise Métay prit sa retraite en même temps que son mari en 1951. Ils se retirèrent aux Sables d’Olonne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article121930, notice MÉTAY Louise [née BOUIN, Louise, Marie, Augustine] par Florence Regourd, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 18 avril 2021.

Par Florence Regourd

Louise Métay au premier rang, Louis Métay, avec des lunettes, derrière elle
Louise Métay au premier rang, Louis Métay, avec des lunettes, derrière elle
Congrès fédéral SFIO de Vendée, 1928 (fonds PS 9 du CDHMOT ).

SOURCES : Arch. dép. Vendée, 1121 W 46 ; état civil. — Bulletin SNI Vendée, octobre 1924 à juillet 1926, janvier 1945 à janvier 1946 — Compte rendu de congrès SFIO. — Fonds PS du CDHMOT. — Henry Brunetière, Une ville vendéenne, La Roche-sur-Yon. 1914-1944, éditions d’Orbestier, 2010. — DBMOF, notice par F. Regourd. — Notes d’Alain Dalançon.

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