Par Claude Pennetier
Né le 27 mai 1904 à Nice (Alpes-Maritimes), mourut le 3 octobre 1963 à Clichy-la-Garenne ; cimentier ferrailleur puis ajusteur ; conseiller municipal communiste de Montreuil-sus-Bois (Seine).
Fils d’un employé des postes (« opinions contraires aux intérêts de la classe ouvrière » écrivit-il en 1938) et d’une giletière, Rémy Métout quitta l’école à onze ans. Il vécut au Maroc entre 1922 et 1927, sans doute, en partie, dans le cadre du service militaire. Il déclara, en 1938, avoir été « maltraité étant au régiment, attaché plusieurs fois à la crapaudine pour avoir tenu des discussions antimilitaristes et envoyé aux sections de discipline ». Il était caporal.
A son retour en France, il s’installa à Montreuil-sous-Bois et milita au syndicat CGTU des cimentiers à partir de 1928. Il participa à de multiples grèves et représenta souvent les ouvriers dans les délégations reçues par le patronat. Rémy Métout adhéra au Parti communiste en janvier 1932. Il fut élu conseiller municipal communiste de Montreuil-sous-Bois (Seine) le 12 mai 1935, sur la liste conduite par Hilaire Soupé. Il siégea à la commission du chômage, à celle des travaux et à celle des HBM.
Secrétaire du comité local d’action syndicaliste, Métout fit en 1936 un exposé sur les rapports entre partis et syndicats à la conférence du rayon de Montreuil. En 1937, secrétaire permanent de la Bourse du Travail, il faisait partie du comité de section communiste comme responsable des syndicats. En 1938, il était secrétaire du centre syndical de Montreuil qui regroupa 14 000 syndiqués. Le 2 juillet 1938, il fut élu à la commission d’étude de l’Union des syndicats de la région parisienne.
Délégué au congrès national d’Arles du Parti communiste en 1937, il était plus syndicaliste que politique. La commission des cadres notait en 1938 « Faible instruction ». Il est vrai qu’il n’avait suivi qu’une école communiste de section, son travail l’empêchant de se libérer pour une école régionale. Il indiquait cependant, dans son autobiographie du 10 janvier 1938, avoir lu Marx et Engels, sans citer de titre.
Il fut déchu de son mandat le 31 mai 1940, par le conseil de préfecture pour appartenance au Parti communiste.
Marié avec Marthe Folley, sympathisante communiste dont il eut deux enfants, puis remarié en 1954 à Suresnes, Métout mourut le 3 octobre 1963 à Clichy-la-Garenne. Il était alors ajusteur.
Par Claude Pennetier
SOURCES : RGASPI, 495 270 2370 : autobiographie du 10 janvier 1938 et du 24 juillet 1938. — Arch. Dép. Seine, DM3 , versement 10451/76/1. — État civil.