Par Yves Dauriac
Né le 9 décembre 1876 à La Rochelle (Charente-Inférieure), fils d’un tailleur de pierre, Étienne Mialaret adhéra au syndicat dès l’âge de dix-sept ans et devint rapidement secrétaire du syndicat des maçons de La Rochelle. Au meeting du 1er Mai 1905, il réclama la journée de huit heures et le repos hebdomadaire. Orateur de talent, bien que modéré il attira l’attention de la police par ses convictions antimilitaristes.
Orateur assez violent, il eut une forte influence sur les ouvriers de La Rochelle, Secrétaire de la Bourse du Travail, il se signala lors des grèves de 1910 à 1914 ainsi que par son action antimilitariste de 1906 à 1913. En juillet 1911, il avait été condamné à douze jours de prison pour « entraves à la liberté du travail ». Porté en 1912 sur la liste des socialistes révolutionnaires antimilitaristes, il fut mobilisé en 1914 et termina la guerre comme adjudant. Il reprit son activité syndicale et dirigea les grèves de 1919 à La Rochelle. Voir V. Praud*.
Après la Première Guerre mondiale, il poursuivit ses activités syndicales comme secrétaire départemental du Bâtiment ; son discours du 1er Mai 1924 sur la « nécessaire indépendance politique » du syndicalisme fut particulièrement remarqué.
Devenu chef de chantier et petit entrepreneur, il abandonna ses fonctions syndicales mais il fut parfois fait appel à son arbitrage dans les conflits sociaux.
Jouissant d’une certaine notoriété, il se présenta aux élections municipales de La Rochelle en 1935 sur la « liste populaire et antifasciste ».
Étienne Mialaret mourut le 30 juillet 1955 dans sa ville natale.
Par Yves Dauriac
SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567. — Arch. Dép. Charente-Inférieure, série M. — Bataille syndicaliste, 24 juillet 1911. — Témoignages. — État civil.