MICHALCZAK Stanislas

Né le 19 septembre 1903 à Topola Wielka (Silésie, Pologne), mort le 8 août 1981 à Cocheren (Moselle) ; mineur ; syndicaliste CGT.

Né en Silésie alors occupée par l’Allemagne, Stanislas Michalczak fut scolarisé en allemand jusqu’à l’âge de dix ans. Son père, ouvrier agricole, avait été recruté comme mineur de fer et de charbon en Allemagne, dans les années 1910. Il était venu seul à Duisbourg puis avait fait venir sa famille, sa femme et ses trois enfants les plus jeunes. Stanislas, fils aîné resta dans la petite maison familiale à Topola Wielka avec sa grand-mère maternelle. La Première guerre mondiale provoqua la venue du fils et de la belle-mère à Duisbourg. Stanislas travailla comme ouvrier. En 1918, il fugua et retourna en Silésie où il s’engagea dans une armée de la libération de la Pologne.

Ses parents émigrèrent vers Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) au début des années 1920. Stanislas Michalczak les rejoignit en 1923. Orphelin de père en 1925 suite à un accident de mine, il fut naturalisé français le 1er février 1932. Mais avant, il était retourné en vélo à Cracovie en 1929 et avait suivi les cours d’une école de journalisme en Pologne, en 1930.

A son retour en 1933, il milita à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) traduisant les discours des propagandistes pour les ouvriers d’origine polonaise. Il fut licencié de la mine de Montceau-les-Mines le 29 septembre 1934, en raison de cette activité. Il était un orateur de la "colonie" polonaise.

Après son départ de la mine, Stanislas Michalczak travailla à son compte comme traducteur puis la CGT l’employa comme secrétaire administratif à son siège parisien. Autodidacte, il suivait les cours d’histoire et de philosophie du Centre confédéral d’éducation ouvrière.

Il fut prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale. À son retour en France, il eut des difficultés à se reclasser. Après un essai de retour en Pologne en 1947, il travailla pour la CGT puis un temps pour FO comme aide de bureau. Il suivit les activités sociales et culturelles de la "colonie" polonaise de Paris. En 1948, il réintégra la Caisse autonome nationale des mines et fut muté en Lorraine à Merlebach. Il resta longtemps militant de FO puis évolua vers la CFDT. Il fut un membre actif de l’association des prisonniers de guerre et traducteur juré de l’Est pour la langue polonaise après sa retraite des HBL. Parmi ses lectures, on note Camus, Sartre, Simone de Beauvoir.

Athée, Stanislas Michalczak se maria civilement en 1957. Le couple eut deux filles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122079, notice MICHALCZAK Stanislas , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 19 juin 2021.

SOURCES : Arch. Dép. Saône-et-Loire, 30 M 13. — Renseignements communiqués par sa fille, Brigitte Michalczak.

OEUVRE : Stanislas Michalczak a laissé un récit de vie en polonais.

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