MICHAUD Louis, Philibert

Par Éliane Laurent, Annie Pennetier

Né le 21 septembre 1896 au Creusot (Saône-et-Loire), fusillé comme otage le 23 janvier 1942 à Dijon (Côte-d’Or) ; ouvrier chaudronnier ; militant communiste de la Nièvre ; résistant ; secrétaire fédéral de l’ARAC.

Fils de Jean Michaud manœuvre, et de Claudine Mély, ménagère, Louis Michaud devint ouvrier chaudronnier aux ateliers de Vauzelles (Nièvre). Il habitait 7 avenue des Séphoras. Grand mutilé de la Première Guerre mondiale, il militait au Parti communiste et à l’ARAC dont il devint secrétaire fédéral en 1936 puis trésorier en 1939.
Inquiété dès 1939 par la police pour son appartenance au Parti communiste, il fit partie du premier groupe de Résistance formé dans la région de Nevers en 1940 (voir Louis Fouchère) et organisa la fabrication de matériel de sabotage à l’intérieur des ateliers de Vauzelles. Il était en relation avec le dirigeant Camille Baynac. Arrêté le 25 ou 27 septembre 1941 par la Feldgendarmerie pour diffusion de tracts et de presse clandestine communiste notamment en langue allemande dans les casernes de Nevers et sabotage d’une ligne téléphonique, il fut transféré de la prison de Nevers à celle de Dijon, le 15 décembre 1941, suite à un attentat contre un officier allemand le 28 décembre 1941. Louis Michaud fut condamné à trois ans de travaux forcés le 21 janvier 1942 et à mort, le même jour, lors d’un deuxième jugement ; il a été fusillé comme otage par les autorités allemandes, le 23 janvier 1942 à Dijon. Ses camarades, Edmond Bouy, Julien Giraud et Armand Morizet furent également arrêtés puis fusillés. Louis Fouchère avait été fusillé à Nevers le 12 janvier 1942.
Deux de ses quatre filles furent aussi arrêtées : Lucienne Michaud, une des dirigeantes des Jeunes filles de France en 1938, déportée à Auschwitz et à Ravensbrück et Raymonde Michaud, emprisonnée à Nevers puis à Angers.
Sa femme Francine, également résistante (agent de liaison, transports de tracts), membre active de l’Amicale des FTPF de La Nièvre, témoigna en 1973, pour le livre de Pierre Demongeot.
Son nom figure sur le monument de sa commune, Varennes-Vauzelles et sur le Mur des 126 fusillés de Dijon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122108, notice MICHAUD Louis, Philibert par Éliane Laurent, Annie Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 27 février 2021.

Par Éliane Laurent, Annie Pennetier

SOURCES : DAVCC, Caen, BVIII 3 (Notes Thomas Pouty). – L’Émancipateur. – P. Demongeot, Les Francs-tireurs et partisans français du groupement Cher et Nièvre, Nevers, 1975. – Robert Cloix, De Varennes-les-Nevers à Varennes-Vauzelles, Varennes, 1982. – Mémorial Genweb. – État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable