MICHAUD Paul

Par Daniel Grason

Né le 7 mai 1908 à Saint-Vallier (Saône-et-Loire), mort le 27 mai 1985 à Paris (VIIe arr.) ; ouvrier imprimeur ; conseiller municipal communiste de Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine) ; résistant ; déporté.

Fils de François Michaud, mineur, et de Reine Doyen, sans profession, Paul Michaud, marié le 17 janvier 1931 à Gennevilliers avec Odile Daussin et père de deux enfants, vivait depuis 1925 au 74 rue de l’Arbre-Sec (Paul-Vaillant-Couturier) à Gennevilliers. Du 5 octobre 1925 au 5 janvier 1935 il travailla à l’imprimerie Lallement à Clichy-la-Garenne (Seine, Hauts-de-Seine).
Membre du Parti communiste, organisé à la section de Gennevilliers de la Région Paris Ouest, trésorier d’une cellule, adhérent au Secours Populaire de France, il fut élu conseiller municipal communiste de Gennevilliers lors de l’élection partielle du 14 octobre 1934. Réélu le 5 mai 1935 sur la liste de Jean Grandel. Le 12 janvier 1936 il fut embauché comme imprimeur à la mairie de Nanterre dirigé par Raymond Barbet. Déchu de son mandat le 9 février 1940, Paul Michaud était également licencié de son emploi en raison de son activité politique. Mobilisé en février 1940, il ne revint pas à son domicile, son épouse déménagea en septembre 1940 avec ses enfants sans laisser d’adresse.
Dès sa démobilisation en août 1940, il rejoignit sa région d’origine la Saône-et-Loire, habita Montceau-les-Mines. Il fut secrétaire adjoint de la région, en janvier 1942, il remplaça Charles Terrenoire dit Alfred Chevrot entré en clandestinité du fait de poursuites judiciaires. Arrêté le 19 février 1942 par la police française, Paul Michaud déclara que dans chaque section devait être organisé des groupes de l’Organisation spéciale (OS). Il comparut le 9 mai 1942 devant la Section spéciale de la Cour d’appel de Dijon.
Condamné à dix ans de travaux forcés, incarcéré, Paul Michaud était le 12 mai 1944 dans le convoi de 2073 hommes au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (Allemagne). Affecté au Kommando de Wieda à la construction de voies ferrées, puis d’Ellrich où il travailla au creusement de galeries souterraines et de travaux de génie civil en surface. Transféré au camp mouroir de Bergen-Belsen, le camp était libéré le 15 avril 1945 par les troupes Britanniques. Une terrible épidémie de typhus décima des milliers de détenus, matricule 51713, Paul Michaud surmonta cette ultime épreuve.
Absent de Gennevilliers Paul Michaud figurait néanmoins à la Libération sur la liste des membres du conseil municipal provisoire (arrêté du 20 octobre 1944) qui siégea avant les élections d’avril 1945. Il n’était pas sur la liste d’avril 1945. La commission centrale de contrôle politique décida que Paul Michaud n’avait plus sa place dans le Parti communiste, il demanda en vain à de multiples reprises sa réintégration.
Il mourut le 27 mai 1985 à Paris (VIIe arr.).
Paul Michaud a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), Déporté interné résistant (DIR).

mort le 27 mai 1985 à Paris (VIIe arr.)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122112, notice MICHAUD Paul par Daniel Grason, version mise en ligne le 9 juillet 2015, dernière modification le 30 décembre 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, versements 10451/76/1 et 10441/64/2. – Arch. PPo. 1W 0993. – Bureau Résistance GR 16 P 416548. – André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire. Biographie des Résistants, JPM Éditions, 2005 où figure le parcours de Paul Michaud, Arch. Dép. de Saône-et-Loire, W116696, rapport du commissaire de police Marsac, 9 mars 1942. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. — État civil.

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