MICHEL Louis, Gabriel

Par Claude Pennetier

Né le 5 octobre 1880 au Pouzin (Ardèche), mort le 3 juillet 1957 à Paris (XVe arr.) ; tourneur sur métaux ; dirigeant socialiste de la Seine puis de Bourges (Cher) pendant la Première Guerre mondiale ; conseiller municipal de Suresnes (1919-1925).

Secrétaire général adjoint de l’Union des mécaniciens de la Seine en 1914, Louis Michel appartenait à la classe 1900. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut mobilisé aux Établissements militaires de Bourges, comme tourneur à l’atelier de construction. Il adhéra à la section socialiste de Bourges dirigée par le majoritaire Henri Laudier*. Hostile à l’Union sacrée, il défendit avec Venise Gosna*t (voir ce nom) les positions de la minorité au congrès départemental du 3 décembre 1916.

En conflit avec les dirigeants majoritaires de la Bourse du Travail (voir Pierre Hervier*) et du syndicat des Établissements militaires (voir Eugène Lucain*), il préconisa en décembre 1916 la formation d’un syndicat des métallurgistes détachés. Adolphe Van Gysel* devint secrétaire général de la nouvelle organisation et Louis Michel, secrétaire adjoint. La Bourse du Travail de Bourges exclut le syndicat « Van Gysel » le 22 décembre 1916. L’Union départementale du Cher confirma cette sanction le 18 mars 1917. Le syndicat des métallurgistes et parties similaires de Bourges connut un rapide succès : 500 adhérents en janvier 1917, 4 000 en novembre 1917. Dans l’organisation, Louis Michel défendait l’action purement corporative, en s’opposant à ceux qui voulaient prendre position sur le problème de la paix. Ce qui le mena à perdre la confiance des militants : à la réunion du syndicat des métallurgistes de Bourges le 30 avril 1917, l’assemblée approuva un ordre du jour de la commission exécutive « blâmant la conduite de Michel et l’insuccès de ses démarches et voyages » (à Paris ?). L’opposition à Michel était conduite par Paul Dalstein*, J. Delhomme* et Van Gysel, « tout le clan révolutionnaire » précisa un rapport de police. Michel fut écarté de son poste en juillet 1917 au profit de Vincent*.

Il gardait cependant de l’influence au sein du Parti socialiste. Le 23 septembre 1917 il présida une réunion de la section socialiste berruyère. Après la grève de mai 1918, l’administration militaire le muta à l’atelier de construction de Puteaux (Seine).

Installé à Suresnes, il milita à la section socialiste locale. Henri Sellier* le prit dans la liste qui conquit la municipalité le 7 décembre 1919. On ignore son évolution politique entre 1920 et 1924. La préfecture de la Seine le qualifiait de « socialiste SFIO » en mars 1925 mais il ne se représenta pas sur la liste socialiste SFIO le mois suivant.

Louis Michel s’était marié en 1903 au Pré-Saint-Gervais (Seine).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122186, notice MICHEL Louis, Gabriel par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13358. — Arch. Dép. Cher, 33 M 143. — Arch. Dép. Seine, DM3, versement 10451/76/1. — La Défense (Cher), 1916-1918. — Claude Pennetier, Le socialisme dans le Cher, op. cit. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable