Par Jacques Girault
Né le 22 juillet 1903 à Toulon (Var), mort le 23 août 1992 à Toulon ; employé ; militant syndicaliste ; militant communiste à Toulon.
Fils d’un ouvrier de l’Arsenal maritime, né en Algérie, Antoine Millet, était charpentier lors de son mariage à Toulon en janvier 1932. Le couple eut trois enfants.
Devenu contrôleur, puis chef d’équipe à la Compagnie des tramways, communiste, il soutint dans la presse, en février 1935 Gabriel Diné, exclu du Parti communiste. Secrétaire de la cellule communiste des tramways sous le Front populaire, il joua un rôle important pendant la grève de l’été 1936. Trésorier de l’Union départementale CGT à la veille de la guerre, il animait une société de boules de « grand rayonnement », selon la police.
Mobilisé à la poudrerie de Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), Antoine Millet fut licencié de la Compagnie des tramways après sa démobilisation en juillet 1940. Surveillé par la police, considéré comme "dangereux", il fut interné à la suite d’un arrêté du 11 octobre au centre de séjour surveillé de Chibron, commune de Signes (Var). À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941. Il en fut libéré par arrêté du 6 juin 1942.
Non réintégré dans le Parti communiste français à la Libération, Antoine Millet resta un sympathisant communiste.
Divorcé en 1967, il se remaria en février 1970 à Paris (XVe arr.).
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 56 9, 4 M 291, 3 Z 3 40, 4 30, Cabinet. – Notes de Jean-Marie Guillon.