Par J. G.
Né et mort à Bourges (Cher) : 17 août 1886-11 février 1949 ; ouvrier ajusteur ; militant coopérateur du Cher.
Né d’une famille de modestes ouvriers, Miniot fit de bonnes études primaires. À douze ans, il était apprenti serrurier, à dix-huit ans ajusteur spécialisé à la Fonderie de canons, devenue depuis Ateliers de construction de Bourges. Il devait y rester jusqu’en 1940, date à laquelle il fut réformé à la suite d’une grave maladie.
En 1913, depuis peu chef de famille, il devint coopérateur à la « Fourmi-Barbès », fondée en 1907 par une équipe d’ouvriers syndicalistes. Il avait le numéro 204 au registre d’inscription de la société. En juin 1914, il entra à son conseil d’administration et, durant trente-cinq ans, il continua son action coopérative. Trésorier adjoint en 1918, secrétaire général adjoint en 1919, secrétaire général de la « Fourmi-Barbès » en 1930, il fut, entre les deux guerres, l’un des animateurs du conseil d’administration qui décidèrent la transformation des immeubles de la société et l’édification d’un ensemble remarquable. De 1940 à 1945, il représenta au comité consultatif départemental les coopératives de consommation du Cher. Dès 1941, il fit partie de l’équipe de militants qui pensèrent à unifier le mouvement coopératif local ; sous son impulsion, en 1942, « La Fourmi-Barbès » devint « l’Union des Coopérateurs de Bourges » et, aussitôt, la Coopérative des Établissements militaires, « l’Abeille Berruyère », et « la Fraternelle d’Auron-banlieue » fusionnèrent avec elle. Miniot fut le premier président en exercice de la nouvelle société ainsi créée. En 1945, fatigué, il abandonna la présidence et devint vice-président de l’Union des Coopératives de Bourges tout en restant président de la section Barbès de la société. C’est en participant à l’inventaire de la succursale de sa section qu’il contracta la maladie dont il ne devait pas se relever.
Par J. G.
SOURCE : Le Coopérateur de France, 12 mars 1949.