Par Jean-Claude Paul-Dejean
Né le 3 janvier 1893 à Saint-Sever (Landes), mort le 12 octobre 1957 à Aire-sur-l’Adour (Landes) ; professeur ; militant socialiste.
Fils d’un professeur de lycée, Paul Minvielle fit ses études à l’École normale d’Auch (Gers). Mobilisé le 12 août 1914, officier, il fut blessé à Douaumont (1916) et fait prisonnier.
Il se maria en 1920 à Vic-Fezensac (Gers). Après de courts séjours à Aiguillon (Lot-et-Garonne), à Constantine (Algérie) où il fut professeur d’école primaire supérieure, il fut nommé à Aire-sur-l’Adour (Landes) en octobre 1925. Peu après, il adhéra au Parti socialiste et devint membre de la direction de la Fédération des Landes. Au congrès de Morcenx en mars 1936, il se déclara hostile à la création du comité permanent du Front populaire landais, prise de position qui ne l’empêcha pas d’en être le vice-président après sa constitution. Candidat aux élections législatives de 1936 dans la 2e circonscription de Mont-de-Marsan, il obtint plus de 15 % des suffrages exprimés. En 1937, il se présenta dans le canton de Roquefort au conseil général et totalisa 968 voix (39 % des suffrages exprimés). Paul Minvielle militait également à la Ligue des droits de l’Homme et fut président de sa fédération des Landes après février 1934.
Mobilisé en septembre 1939 au Maroc, il fut arrêté en 1941 ; après un mois de détention, il fut déplacé à Saint-Pons, puis à Prades.
Par la suite, son état de santé l’éloigna de tout militantisme actif.
Par Jean-Claude Paul-Dejean
SOURCES : Arch. Dép. Landes, 3 M 182, 183, 505, 512. — Le Travail. — Le Travailleur landais. — État civil.