MOIGNE Herveline, Laurence

Née le 17 février 1892 à Brest (Finistère), morte le 4 septembre 1965 à Brest ; institutrice publique ; syndicaliste unitaire ; communiste.

Née le 17 février 1892 à Brest, Herveline Moigne, sœur de Charles Moigne, suivit les cours de l’école primaire supérieure de filles de Quimperlé (Finistère), au milieu des années 1900, avant d’intégrer l’école normale d’instituteurs à Quimper. Nommée à Audierne (Finistère), où elle enseignait encore en 1922, elle adhéra au syndicat de l’enseignement laïque après la Première Guerre mondiale. Membre du conseil syndical en 1919-1920, elle siégea au bureau en 1922-1923. Elle rédigea un rapport sur le problème des intérimaires embauchés pendant la guerre et dont la titularisation se faisait attendre.

Secrétaire du groupe féministe créé en février 1921, elle succéda à Josette Cornec de 1922 à 1923. Le groupe, qui comptait alors 33 membres, atteignit le chiffre de 50 en 1928. Au cours des années 1920, elle fut nommée à Brest (Finistère).

En 1932, la majorité du syndicat du Finistère fusionna avec la section du SNI mais Herveline Moigne resta au syndicat unitaire jusqu’à la réunification de 1936 ; membre de la majorité fédérale, elle se présenta sans succès en 1932 au conseil départemental contre ses anciens camarades.

Jusqu’au début de la seconde guerre mondiale, elle enseigna les mathématique au cours complémentaire de l’école Vauban à Recouvrance, quartier populaire de Brest, école où enseignait aussi Léontine Drapier-Cadec, l’épouse de Charles Drapier. À l’automne 1939, suite à l’interdiction du parti communiste, un interrogatoire des élèves par la police fut organisé au sein même de l’école. Celle-ci cherchait à démontrer qu’elle faisait du prosélytisme communiste auprès de ses élèves. L’interrogatoire ne donna rien, et elle fut maintenue à son poste. Mais en janvier 1941, elle fut suspendue de service en même temps que Mlle Nicolas*, et fut déplacée dans le département des Côte-du-nord (Côtes-d’Armor) sur décision préfectorale. Elle ne retrouva son poste qu’à la Libération.

Elle habitait 7 rue Louis-Blanqui à Brest, avec son père, Paul Marie Moigne, ancien ouvrier ébéniste à l’arsenal. Celui-ci, né le 8 octobre 1865 à Landerneau, mourut centenaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122551, notice MOIGNE Herveline, Laurence , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 6 août 2022.

SOURCES : Bulletin mensuel du syndicat des membres de l’enseignement laïque du Finistère. — L’École émancipée. — A.-M. Sohn, Thèse, op. cit. — Arch. Mun. de Brest, Liste électorale de 1935 — La Dépêche, 25 ajnvier 1922, 5 janvier 1941. — témoignage de Simone Cosmao, Mme Pichavant (élève). — Notes de Gilles Pichavant.

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