MOLINIER Louis

Par Jean Sagnes

Né le 12 juillet 1902 à Sérignan (Hérault), mort le 8 avril 1991 à Garches (Hauts-de-Seine) ; ouvrier agricole ; secrétaire de la Région communiste du Gard-Lozère dans les années trente ; puis militant communiste en Algérie et dans la Région parisienne..

Fils d’un cultivateur, Louis Molinier, fut en 1920 secrétaire de la Jeunesse syndicaliste révolutionnaire de sa commune natale. Il adhéra aux Jeunesses communistes et au Parti communiste en 1922.

Après le service militaire (1923-1924), Molinier fut employé, au début de l’année 1925, à la STCRP puis fut commis dans un restaurant. Sans travail, il revint à Sérignan et travailla dans la restauration. En 1928, il entra aux Docks méridionaux d’alimentation de Béziers. Cette année-là, en juillet, il devint secrétaire du rayon de Béziers et membre du bureau régional du PC. Licencié à l’issue de la grève du 1er août 1929, il fut embauché comme manœuvre à l’usine métallurgique Fouga.

Fin 1929, Louis Molinier anima le secrétariat du rayon communiste d’Alès (Gard) et fut responsable de l’Union des syndicats CGTU de la région. Remplacé en 1931 à la tête du rayon par Étienne Fajon*, il exerça le métier de représentant de commerce et fut alors un des responsables du SR I pour le Gard.

Secrétaire de la Région communiste du Gard-Lozère, il se présenta aux élections législatives en 1936 dans la circonscription d’Uzès où il obtint au premier tour 1 782 voix sur 15 360 votants et 19 028 inscrits. Il participa en décembre 1937 au IXe congrès du PC qui se tint à Arles.

Mobilisé le 28 août 1939, démobilisé, Louis Molinier fut arrêté le 28 novembre 1940 et interné à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Déporté le 26 novembre 1941 en Algérie, il connut de nombreux camps dont Bossuet, Djelfa, Bou-Arfa. Libéré le 25 mai 1943, il milita dans les rangs de la CGT à Alger jusqu’en juillet 1946.

A son retour en France, malade, il dut réduire ses activités politiques. Il fut néanmoins membre des comités d’action du PC à Montreuil-sous-Bois (Seine) puis à Paris (Xe et XXe arr.).

En 1969, Louis Molinier fut un des fondateurs de l’Amicale des résistants déportés, internés et emprisonnés politiques en Afrique du Nord dont il devint en 1974, à la mort de Léon Feix, président national.

Divorcé de Françoise Argence, Louis Molinier s’était remarié en 1951 à Montreuil-sous-Bois avec Mariouma Attali.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122620, notice MOLINIER Louis par Jean Sagnes, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 24 février 2022.

Par Jean Sagnes

SOURCES : Fonds Louis Molinier, Arch. dép. de Seine-Saint-Denis (329 J), inventaire en ligne. —Arch. PPo, carton 88. — Arch. Dép. Hérault, 9 M 330. — Arch. Dép. Gard, 6 M 2044. — Le Cri des jeunes syndicalistes, 1922. — Le Travailleur du Languedoc, 1928-1929. — Le Cri du Gard, 1936-1939. — G. Lachapelle, Les élections législatives, op. cit. — Louis Molinier, Un militant communiste languedocien raconte, préf. d’Étienne Fajon*, Paris, 1979. — État civil.

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