MONDENSCHEIN Henri, Frédéric, Auguste

Fils d’un coiffeur et aîné d’une famille de trois enfants, Henri Mondenschein entra à l’administration des finances en septembre 1920. Il travailla au service des contributions directes jusqu’à sa retraite en septembre 1961.
Il milita au Syndicat des agents des contributions directes affilié à la CGT. Il était membre du bureau national du syndicat et, à partir de 1922, délégué du syndicat pour les trois départements recouvrés d’Alsace-Lorraine.
Henri Mondenschein fut aussi de 1926 à 1949 secrétaire général pour la Moselle de la Fédération générale des fonctionnaires. Il était par ailleurs président de la Société de secours mutuels du syndicat des contributions directes « La Solidarité » dont il était l’un des membres fondateurs.

Il fut candidat aux élections municipales des 5 et 12 mai 1935 à Metz (Moselle) sur la liste socialiste opposée à la Liste d’entente municipale du maire de droite sortant, Paul Vautrin et à une liste communiste. Il obtint au premier tour 1 161 voix sur 11 159 suffrages exprimés pour 11 592 votants et 15 066 électeurs inscrits. Il ne fut pas élu. Il se représenta, sans plus de succès, aux élections municipales partielles d’octobre 1938.

Henri Mondenschein fut particulièrement actif au moment des grèves du Front populaire.
Au printemps 1938 à Metz, il participa au congrès de l’Union départementale des syndicats confédérés de la Moselle et fut élu à la commission administrative de l’UD.

Arrêté par la Gestapo en juillet 1940 alors que la Moselle était une nouvelle fois annexée à l’Allemagne, Henri Mondenschein fut relâché quelques jours plus tard avant d’être expulsé en avril 1941 à Montargis (Loiret). Il y resta avec sa famille jusqu’à la Libération travaillant pour l’administration fiscale. Il participa à la Résistance, notamment en fournissant des informations sur les installations de défense allemande.
Rentré en Moselle en février 1945, Henri Mondenschein fut choisit en août 1945 par l’administration préfectorale pour faire partie du Comité départemental de Libération et être membre de la commission d’épuration des fonctionnaires.

Il se présenta aux élections municipales du 23 septembre 1945 à Metz sur la « Liste de l’union de la Résistance » qui regroupait les syndicats et partis de gauche et des représentants de l’UNR. Il représentait la CGT. commis principal des contributions directes. Sur 17 036 suffrages exprimés sur 19 016 votants et 22 534 électeurs inscrits la liste obtint une moyenne de 6 405 voix contre 9 558 pour la liste d’Entente communale (droite) menée par le maire sortant Gabriel Hocquard. La liste de la Résistance n’obtint aucun élu. Il se présenta, à nouveau sans succès, aux élections municipales d’octobre 1947.

Le 13 avril 1947 à Metz, il participa au congrès de l’UD CGT de la Moselle. En août 1947, il était secrétaire départemental de l’Union des fédérations de fonctionnaires de la CGT.

La rupture au sommet de la CGT mosellane entre Paul Entzmann* et René Schwob* se précisa lors de la réunion de la commission administrative de l’UD le 19 novembre 1947 à Metz. La commission administrative de l’UD de la Moselle se rangea du côté des ex-unitaires et le débat devait se conclure par la mise en minorité du secrétaire général de l’USTM. René Schwob avait notamment été soutenu par Henri Mondenschein qui représentait le syndicat des fonctionnaires. La CA se prononça aussi sur le Plan Marshall et il fut l’un des rares présents à se prononcer en sa faveur.

Il se représenta aux élections municipales du 26 avril 1953 à Metz, mais en figurant sur la liste du maire sortant Raymond Mondon (droite). Sur 30 633 suffrages exprimés sur 31 684 votants et 42 899 électeurs inscrits la « Liste d’entente et d’actions municipales » obtint une moyenne de 21 815 et 28 élus dont il faisait cette fois partie. Il fut réélu sur la même liste aux élections municipales de mars 1959 et mars 1965.

Henri Mondeschein était l’un des membres fondateurs, dans les années trente, de la Société de secours mutuel du Syndicat national des contributions directes dont il assuma la présidence pendant une quarantaine d’années. Il siegeait aussi au conseil d’administration de l’hôpital Bon-Secours de Metz
Fondateur et animateur de la Fédération des groupes folkloriques de la Moselle, il fut trésorier du Groupe folklorique lorrain de Metz. Très attaché à la défense du patrimoine de sa région natale, Henri Mondenschein tenta au cours des dernières années de sa vie de reconstituer un « musée lorrain ».

Henri Mondenschein était commandeur du mérite social, chevalier de l’Ordre national du Mérite, chevalier des Palmes académiques et médaillé de la Jeunesse et des Sports.

Il s’était marié en 1922 à Metz avec Erna née Zimmer et ils eurent deux enfants.