Par Yves Le Maner et Odette Hardy-Hémery
Né le 25 septembre 1897 à Raismes (Nord), mort le 19 janvier 1954 à Raismes ; militant communiste et syndicaliste du Nord ; maire de Raismes.
Jules Moriamez était le fils d’un métallurgiste-chauffeur de Raismes et d’une ménagère, Désirée Splingard. Ouvrier métallurgiste dans une usine de sa commune natale, puis forgeron aux Ateliers de construction du Nord de la France à Crespin (Nord), il était membre du Parti communiste depuis sa création, fut en 1932 secrétaire de la cellule locale (une quinzaine d’adhérents) et siégeait au comité du rayon de Valenciennes (voir Éloi Mériaux)..Jules Moriamez fut également, jusqu’en 1939, secrétaire de la section syndicale de cet important établissement (plus de 2 000 ouvriers), Léon Strady s’occupant du secrétariat du syndicat.
Arrêté par la police française dès le début de la Seconde Guerre mondiale, comme détenu politique, Jules Moriamez fut interné en Afrique du Nord avec de nombreux communistes et syndicalistes : Albert Deroo, instituteur d’Anzin, Camille Siellez, du syndicat des cheminots, Lucien Sevrez, Éloi Mériaux du syndicat de l’alimentation. A la Libération, Jules Moriamez fut élu maire communiste de Raismes. Momentanément écarté de l’administration municipale en 1947, il retrouva son fauteuil de maire à l’issue des élections de 1949 et 1953. Il mourut en cours de mandat.
Par Yves Le Maner et Odette Hardy-Hémery
SOURCES : Arch. Nat. F7/13129. — Arch. Dép. Nord, M 154/191. — État civil de Raismes. — L’information municipale, février 1954. — Renseignements fournis par la mairie de Raismes. — Jean-Marie Fossier, Nord-Pas-de-Calais, Zone interdite. Mai 1940-Mai 1945, Paris, Éditions sociales, 1977.