MOUTON Eugène [MOUTON Jean, Eugène, Marius]

Fils d’un commis, avocat au barreau de Marseille, Eugène Mouton fit de bonne heure de la politique dans les cercles de gauche, mais fut tenu ensuite à "une discrétion de réserve" en raison de sa carrière administrative préfectorale. Aux élections municipales de novembre 1919, il conduisit la liste socialiste SFIO qui fut élue sans concurrente, et devint maire de La Ciotat. Peu auparavant, il avait été le chef de cabinet de Fernand Bouisson — député de la circonscription dont faisait partie La Ciotat — lorsque ce dernier avait été nommé haut-commissaire aux Transports maritimes dans le ministère Clemenceau, pendant la Grande Guerre.

Après le congrès de Tours, dès le mois de janvier 1921, Eugène Mouton réaffirma sa fidélité à la SFIO et participa à plusieurs meetings. Il fut également élu, en mai 1923, conseiller général du canton de La Ciotat après la mort d’Emmanuel Barthélémy (SFIO). La préfecture manifesta sa satisfaction devant cet "excellent choix à tous égards", en rappelant les qualités administratives et les titres du nouvel élu. En effet, Eugène Mouton avait été, en particulier, chef de division puis chef du service des retraites ouvrières.

Il fut réélu maire de La Ciotat en 1925 avec 27 conseillers socialistes SFIO, sans difficulté, et demeura conseiller général jusqu’en 1928, année de sa mort.