MUSSET Georges, Louis

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

Né le 3 octobre 1897 à Paris (XIe arr.), mort en déportation en juillet 1942 à Auschwitz (Pologne), ; sympathisant puis militant communiste ; conseiller municipal de Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine).

Fils de Louis Aimé, trente et un ans, employé de commerce et de Pauline Charlotte David, vingt-six ans, sans profession, il naquit au 51 bis rue de la République à Paris XIe arrondissement. Il a été légitimé par le mariage de ses parents le 28 mai 1898.
Georges Musset, mécanicien fraiseur, se maria à Saint-Denis le 15 avril 1920. Il était alors mécanicien et sa femme employée, sa mère était marchande de vins. Son nom apparaît sur les listes électorales de 1925 avec la mention « marchand de vins ».
Lors du recensement de 1935, Musset, « marchand de vins patron » vivait avec sa mère et des pensionnaires, ouvriers et ouvrières le plus souvent célibataires. Il fut élu le 12 mai 1935 conseiller municipal de Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine) sur la liste conduite par Pierre Brandy et Raymond Barbet en dernière position. Il était alors sympathisant communiste. Il rallia ensuite les rangs du Parti communiste et fut déchu de son mandat le 29 février 1940 par le conseil de préfecture.
Il fut élu le 12 mai 1935 conseiller municipal de Nanterre (Seine) sur la liste conduite par Pierre Brandy et Raymond Barbet en dernière position. Il était alors sympathisant communiste. Il rallia ensuite les rangs du Parti communiste et fut déchu de son mandat le 29 février 1940 par le conseil de préfecture.
Il était connu comme militant communiste, secrétaire de cellule et ex. conseiller municipal communiste de Nanterre. L’Humanité clandestine appela pendant cette période à « l’organisation de comités populaires ». Au cours du mois de septembre 1940, cent cinquante-neuf militants furent interpellés en flagrant délit d’activité communiste dans la Région parisienne, et incarcérés à prison de la Santé.
Georges Musset qui vivait 48 rue du Vieux Pont à Nanterre, a été interpellé le 22 septembre 1940 par des inspecteurs du commissariat de Puteaux pour « propagande communiste » et regroupement de militants d’un « parti dissous et détention de tracts communistes » édités par l’organisation clandestine. Il était inconnu aux archives de la Police judiciaire, ainsi qu’aux sommiers judiciaires.
Après la Santé, Georges Musset a été interné le 15 octobre 1940 au camp de séjour surveillé de Rouillé (Vienne). Le 22 mai 1942, il était transféré au camp de Compiègne. Le 6 juin 1942, il était dans le convoi de 1.160 hommes à destination d’Auschwitz (Pologne). La plupart étaient communistes, Georges Musset y mourut le 22 octobre 1942, cent dix-neuf déportés survécurent.
Georges Musset a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).
À Nanterre, sur l’avenue Joliot-Curie, face à la Préfecture des Hauts-de-Seine, un monument commémoratif de la Déportation et de la Résistance rend hommage aux fusillés et déportés (aucun nom n’y figure).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article123632, notice MUSSET Georges, Louis par Daniel Grason, Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2021, dernière modification le 20 octobre 2021.

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, versement 10451/76/1. – Arch. PPo. BA 2113, BA 2397, Parti communiste carton 5, 221 W 10, 77 W 3124-291860. – Bureau Résistance GR 16 P 438178. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004.

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