MUSSIER Marc, Joseph

Né le 14 mars 1891 à Marcigny (Saône-et-Loire), mort le 27 octobre 1960 à Paris ; plâtrier-peintre, employé des PTT, journaliste, technicien son à la radio ; syndicaliste CGT, puis CGTU, secrétaire-adjoint de la fédération postale ; militant socialiste, communiste puis de nouveau socialiste.

Fils de Nicolas Mussier, menuisier, et de Marie née Bourgain, Marc Mussier était signalé comme ouvrier-plâtrier avant son engagement pour quatre ans au 4e régiment de zouaves, en avril 1909. Il servit durant les campagnes de Tunisie, d’Algérie et du Maroc. Libéré en avril 1913, devenu employé des PTT, il adhéra à la XVIIIème section de la SFIO dès son arrivée à Paris. Mobilisé en août 1914, il fut maintenu dans le service auxiliaire puis affecté spécial aux PTT. Le 9 octobre 1920 à Levallois-Perret, il se maria avec Germaine Dubois*, dame-employée des PTT, future militante syndicale comme lui. Il milita à Levallois-Perret. Il se lia d’amitié avec Amédée Dunois, Fernand Desprès, Daniel Renoult.

Militant du syndicat national des employés des PTT, il participa au 10e congrès du syndicat tenu à la Grange aux Belles à Paris, les 12, 13, 15 juin 1921, et soutint la motion Filippi*-Peyrottes*, ex-minoritaires, qui obtint 63 voix, contre 57 voix à celle de Digat*-Bordères*, ex-majoritaires. Ce vote conduisit l’Humanité à titrer : « Les Employés des PTT décident à leur tour l’adhésion à Moscou ». Le 15 juin, il fut élu à la commission exécutive du syndicat. Le 20 novembre 1921, il participa au conseil national de la Fédération postale, et remplaça Valtat, démissionnaire, au poste de secrétaire adjoint de la fédération. Le 20 décembre, en tant que secrétaire fédéral adjoint, il publiait un appel aux postiers dans l’Humanité à participer au congrès unitaire, prévu les 21, 22 et 23 décembre.

Adhérent au parti communiste, au moins à partir de 1923, il prit une disponibilité des PTT et entra comme journaliste à l’Humanité où sa collaboration fût appréciée par Paul Vaillant-Couturier et Marcel Cachin. Lors des élections législatives d’avril 1928, Marc Mussier fut candidat sur la liste du Bloc ouvrier et paysan dans la 2e circonscription de La Roche-sur-Yon (Vendée). Il obtint 154 voix au premier tour et dix au second sur 20 706 suffrages exprimés.

Il quitta le Parti communiste en 1931 pour reprendre son adhésion à la SFIO. Il fut l’un des animateurs du syndicat des journalistes socialistes. Passionné de radio, il collabora à Radio 37. Pendant la guerre, il reprit son poste d’ambulant aux PTT et prit une part active à la résistance avec Amédée Dunois et les journalistes socialistes. Il fit partie de la première équipe du Journal Parlé en août 1944, avec Jean Guignebert, Vital Gayman, Jacques Lassaigne.

En 1946, il fut nommé rédacteur en chef du journal parlé de Radio Monte Carlo et resta directeur politique de RMC jusqu’à sa mort à Paris le 27 octobre 1960.

Marc Mussier était aussi un artiste peintre qui présenta ses œuvres dans des galeries parisiennes, tant avant guerre qu’après guerre. Dans un article de Ce Soir le 2 mai 1939, il fut présenté ainsi : « Marc Mussier, postier puis journaliste, aujourd’hui technicien du son à la radio, fut toujours peintre. Il le devint sans maître. Il le restera « comme d’autres sont joueurs, ivrognes, chasseurs, pêcheurs ou photographes ». Il fait cet aveu dans les grandes lignes par lesquelles il annonce son exposition (Galerie Carrefour, 141 boulevard Raspail). Préface ? Non. Explications d’un homme qui éprouve le besoin de s’excuser d’avoir peint les plus vieilles maison lézardées de la zone, de carrefours sans joie que de ciels bleus et de paysages exaltants. Les expositions des Indépendants et de la Maison de la Culture ont révélé chez cet artiste, quels que soient les motifs de ses tableaux, un amour de son métier, une humilité et des dons d’observation qui ont toujours été les conditions premières du perfectionnement des vrais peintres »

Sa sœur Louise Mussier était l’épouse de Maurice Chambelland.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article123633, notice MUSSIER Marc, Joseph, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 1er mai 2020.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13090. — Arch. Dép. de l’Allier registres matricules, AR 860 (Notes de Jacques Mussier). — Notes de Colette Chambelland. — État Civil de Marcigny. — l’Humanité, 20 décembre 1921. — Le Peuple, 16 juin 1921, 21 novembre 1921, 13 mai 1938. — Bulletin mensuel des Postes et des Télégraphes, avril 1921, avril 1924, août 1924 (disponibilité), 1932. — Ce Soir, 28 mai 1939, 25 juin 1945. — Notes de Gilles Pichavant.

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