Par Paul Delanoue
Né le 26 septembre 1895 à Blois (Loir-et-Cher), mort en déportation le 1er avril 1945 à Offenburg ; instituteur ; militant syndicaliste et socialiste en Indre-et-Loire.
Marcel Nay était le fils d’un ébéniste et d’une ouvrière. Il se maria le 5 février 1919 à Levallois-Perret avec Germaine Pinçon. Ils eurent au moins un fils, né en 1930, Gilles devenu lui aussi instituteur et militant communiste.
Après la Première Guerre mondiale, il milita au syndicat unitaire de l’Enseignement. En 1927, il assurait le secrétariat de la commission pédagogique et, l’année suivante, fut trésorier de l’organisation. Lorsqu’en 1929, le syndicat affirma son accord avec l’orientation de la CGTU, Marcel Nay, avec quelques autres militants, adhéra au Syndicat national des instituteurs (CGT). Dès lors, il milita essentiellement au Parti socialiste SFIO et fut l’un des animateurs du groupe Velpeau à Tours (Indre-et-Loire).
Contacté par Jean Meunier, au début de 1942, il appartint au réseau Confrérie Notre-Dame de Castille et, à partir de la fin de l’année, fut l’un des principaux organisateurs de Libération-Nord en Touraine.
Arrêté en septembre 1943, Marcel Nay fut déporté le 27 avril 1944 au départ du camp de Royallieu à Compiègne vers Auschwitz. Transféré par la suite à Buchenwald puis à Flossenburg, il mourut à Offenburg le 1er avril 1945.
Par Paul Delanoue
SOURCES : Bulletin du SMEL., 1912-1934. — Bulletin de la section du SNI. — M. Sadoun, Les socialistes sous l’Occupation, Presses de la FNSP, 1982. — Notes de Raymonde Meunier et de Jean-Pierre Besse.— Etat civil.