NÉGREL Auguste

Appartenant à la classe 1892, Auguste Négrel fut mobilisé en 1914 au 4e régiment du génie à Avignon et affecté au printemps de 1917 au service du petit bassin houiller de Lalevade, canton de Thueyts (Ardèche) où on l’employa comme manœuvre sur le carreau de la mine de Prades. Auguste Négrel ne tarda pas à s’y faire remarquer par son activité syndicale. Il contribua à la reconstitution du syndicat des mineurs de Lalevade (voir Fernand Sévenier). Surtout, il s’employa à organiser les ouvrières des nombreuses usines à soie de la région. Les multiples conférences qu’il organisa dans ce but à Lalevade, Aubenas, Vals-les-Bains, etc..., motivèrent à plusieurs reprises des rapports de police adressés au préfet. "Sous le couvert de propagande syndicaliste, écrivait le 18 novembre 1918 le commissaire d’Aubenas, Négrel est un élément de discorde parmi l’élément ouvrier de la région, (...) le cauchemar des mouliniers." Auguste Négrel, se défendant des idées révolutionnaires qu’on lui prêtait et, se réclamant du titre de délégué de la CGT, créa en 1918 un syndicat des ouvriers et ouvrières en soie, ayant son siège à Lalevade, où il constitua une Union locale, groupant avec ce syndicat, ceux des mineurs, des bûcherons et ouvriers des produits tanniques. "Il y aurait intérêt, je crois, si faire se peut, à éloigner Négrel de notre région", répétait avec insistance le commissaire de police d’Aubenas. Il fut sans doute entendu mais le mouvement était lancé et, en 1919, de nombreuses grèves se déclarèrent dans la région.

Auguste Négrel militait en 1920 à la Bourse du Travail d’Aix-en-Provence.

Pourrait-il s’agir d’Auguste Négrel, mineur à Trets ?