NÉGRO Charles, Martin, Mathieu

Fils d’un coiffeur qui mourut dans les combats de la Première Guerre mondiale, Charles Négro, pupille de la Nation, marin, se maria en juin 1933 à Saint-Tropez avec Raymonde Casu, la fille du militant Victor Casu*. Entré par la suite à l’Énergie électrique du littoral méditerranéen, responsable syndical de l’établissement, délégué le 7 mai 1933 au congrès de l’Union locale CGTU. La réunion n’ayant pu se tenir en raison de plusieurs absences, il fut élu par le congrès, le 28 mai suivant, secrétaire adjoint de l’Union locale. Il conserva ces responsabilités syndicales au sein de la CGT jusqu’à la guerre.

Son beau-père, qui travaillait dans la même entreprise, déclara, quand la police enquêta en vue de la dissolution du syndicat en novembre 1939 que, Charles Négro, sympathisant communiste comme lui, avait désapprouvé le pacte germano-soviétique. Il fut interné au centre de séjour surveillé de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne) par arrêté préfectoral du 21 janvier 1941. Il en fut libéré par arrêté le 22 août 1941.

Avec son épouse, infirmière et résistante, Charles Négro devint le responsable local du Parti communiste clandestin après le départ d’Augustin Grangeon*, en 1944. Avec pour pseudonyme Tarzan, il participa à l’état-major de la Brigade des Maures avril 1944 en tant que responsable des Milices Patriotiques, Libération. Il représenta la CGT au comité de Libération intercantonal (mai 1944). Le 20 décembre 1944, il fit partie du Comité local de libération au titre de la CGT et fut candidat aux élections municipales sur les listes présentées par le Parti communiste français le 29 avril 1945 (1 161 voix, liste UPRA) et le 19 juillet 1947 (877 voix sur 2 947 inscrits, liste URR).