NEVERS Jean-Baptiste

Fils d’un teinturier et d’une tisseuse, lui-même ouvrier en bonneterie, puis artisan façonnier, Jean-Baptiste Nevers adhéra au Parti socialiste SFIO en 1913. Il contribua à implanter la section SFIO à Roanne avec Ferdinand Chevalier et prit position pour l’adhésion à la IIIe Internationale.

Syndicaliste, il collabora activement à la création du syndicat unitaire de la Bonneterie en 1922 et en fut le secrétaire pendant trois ans. Il était en même temps administrateur de la coopérative ouvrière "La Solidarité" et un propagateur actif de l’ARAC et du Secours Rouge international.

Secrétaire du rayon de Roanne en 1928, Jean-Baptiste Nevers fut candidat aux élections législatives la même année dans la première circonscription de Roanne, recueillant au 1er tour 1 692 voix contre 9 123 au maire socialiste de Roanne, Albert Sérol, 5 936 au républicain de gauche et 4 637 voix à un autre candidat de droite. Appliquant la tactique "classe contre classe" en se maintenant dans l’élection triangulaire opposant Sérol au républicain de gauche, il n’obtint plus que 625 voix. À nouveau candidat aux élections législatives de 1932, il ne totalisa que 986 voix sur 24 839 inscrits, score le plus bas que les communistes aient obtenu à Roanne dans l’entre-deux-guerres. toujours secrétaire du rayon de Roanne en 1932, il était assisté d’Adrien Renard, trésorier.

Il joua ensuite un rôle plus effacé tout en demeurant au comité de rayon. Arrêté en mars 1940, interné jusqu’en juillet 1942 dans les camps de Mons, Nexon, Saint-Paul-d’Eyjeaux, puis, libéré, il participa à la Résistance dans la région roannaise. Il fit partie du conseil municipal de Roanne désigné le 16 octobre 1944 et fut élu conseiller municipal peu après sur une liste d’union allant du MLN au PC. Réélu en 1947 sur une liste communiste, il ne se représenta pas en 1953.