NEYER Eugène, Auguste

Par Pierre Schill

Né le 19 janvier 1897 à Metz (Lorraine annexée), mort le 2 août 1990 à Troyes (Aube) ; ouvrier à la Manufacture des Tabacs de Metz (Moselle) ; membre de la commission administrative de l’UD-CGT de la Moselle ; secrétaire du syndicat CGT-FO des ouvriers du Tabac ; secrétaire général adjoint de l’UD-FO de la Moselle.

Eugène Neyer était le fils d’un conducteur de charrettes (voiturier). Ayant dû revêtir l’uniforme allemand, déserta à la fin de la Première Guerre mondiale puis Eugène Neyer fut affecté par l’armée française à un emploi civil d’interprète de 1918 à 1920. Libéré, il entra comme ouvrier à la Manufacture des Tabacs de Metz. Il adhéra au Parti socialiste SFIO et devint secrétaire adjoint du syndicat CGT des Tabacs dont Nilles était secrétaire général.

Au printemps 1938 à Metz (Moselle), Eugène Neyer participa au congrès de l’Union départementale des syndicats confédérés de la Moselle et fut élu à la commission administrative de l’UD au poste de suppléant.

Expulsé le 5 septembre 1940 par les Allemands, il gagna Toulouse où de nombreux travailleurs des Tabacs s’étaient repliés et rejoignit le 23 septembre 1943 le réseau de résistance Gallia-Regina.

Il se présenta aux élections municipales du 23 septembre 1945 à Metz (Moselle) sur la « Liste de l’union de la Résistance » qui regroupait les syndicats et partis de gauche et des représentants de l’UNR. Il représentait le parti socialiste. Sur 17 036 suffrages exprimés sur 19 016 votants et 22 534 électeurs inscrits la liste obtint une moyenne de 6 405 voix contre 9 558 pour la liste d’Entente communale (droite) menée par le maire sortant Gabriel Hocquard. La liste de la Résistance n’obtint aucun élu.

Eugène Neyer se présenta à nouveau aux élections municipales du 19 octobre 1947 à Metz sur la liste socialiste. Sur 22 746 suffrages exprimés sur 23 566 votants et 33 741 électeurs inscrits la liste de la SFIO obtint une moyenne de 1 207 voix contre 11 895 pour la liste du RPF menée par Raymond Mondon qui remporta les élections. La liste socialiste n’obtint aucun élu.

Candidat aux élections législatives du 17 juin 1951 sur la liste SFIO qui obtint 10 536 suffrages pour 278 653 suffrages exprimés (3,8 %) sur 356 378 électeurs inscrits. Ce score reflétait la faible implantation de la SFIO en Moselle.

Eugène Neyer fut également candidat aux élections législatives des 23 et 30 novembre 1958 dans la circonscription de Metz I et II avec l’étiquette SFIO. Il obtint à peine 1 754 voix sur 47 717 suffrages exprimés pour 49 517 votants et 65 172 électeurs inscrits. Raymond Mondon, député sortant (CNI) fut réélu dès le premier tour en obtenant plus de 25 000 voix. Il présidait alors la commission fédérale ouvrière de la SFIO.

À la Libération, Eugène Neyer reprit son emploi à Metz et fut élu secrétaire de son syndicat. En 1948, il adhéra à la CGT-FO. Il fut élu le 7 janvier 1951 au poste de secrétaire général adjoint de l’UD FO de la Moselle. Du 1er mai 1956 au 1er mai 1963, il appartint au bureau FO de la Moselle. Quand il fut à la retraite, il se retira à Arcis-sur-Aube (Aube) où il créa en 1972 une section de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article123900, notice NEYER Eugène, Auguste par Pierre Schill, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 15 octobre 2013.

Par Pierre Schill

SOURCES : Archives départementales de la Moselle : 182 W 20. – Archives Municipales de Metz (Moselle) : 18 W 8. — Archives personnelles de Ralph Konopnicki. — État civil de la commune de Metz (Moselle). — E.L. Baudon, Les élections en Moselle, 1919-1956, Metz, 1956. — Patrick Oreilly, Le référendum de septembre et les élections législatives de novembre 1958 en Moselle, mémoire de maîtrise d’histoire sous la direction de Jean-Claude Delbreil, Université de Metz, 1979. — Gérard Diwo, Les formations politiques en Moselle (21 octobre 1945-17 juin 1951), thèse de doctorat d’histoire sous la direction d’Alfred Wahl, Université de Metz, 1992, 2 tomes. — Émile Reiland, « Les élections municipales à Metz depuis 1945 », Cahier du Cercle Jean Macé, n° 9, 1er trimestre 1983, p. 1 à 31. — Pierre Schill, 1936. Visages et figures du Front populaire en Moselle, Metz, Editions Serpenoise, 2006. 0151 Notes de Jean Maitron. — État civil.

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