NICOLAS Célestin

Par Jean Sagnes

Né et mort à Montpellier (Hérault) : 11 août 1873-7 janvier 1939. Tonnelier ; secrétaire de l’UD-CGT de l’Hérault ; secrétaire de la Fédération du Tonneau (1929-1939).

Célestin Nicolas commença sa vie militante en 1898 au sein de la Fédération socialiste (POF) de l’Hérault puis adhéra en 1902 à la Fédération socialiste autonome et en 1905 au Parti socialiste SFIO. Secrétaire du Parti ouvrier de Montpellier dans les années 1900, membre du comité de rédaction du Socialiste de l’Hérault, secrétaire en 1907-1908 de la section socialiste SFIO de Montpellier, il se présenta sans succès au conseil d’arrondissement en juillet 1907 et aux élections municipales en 1908. Il quitta peu après la SFIO. Il paraissait proche du Parti radical.

Secrétaire en 1912 du syndicat des ouvriers tonneliers et entonneurs de Montpellier, il devint, à l’issue du congrès de l’Union départementale CGT de Cette en avril 1919, secrétaire permanent de cette organisation. Bien que de tendance réformiste, il ne semble pas qu’il ait mis un frein au mouvement des grèves de 1920 dans l’Hérault. Il cumula les responsabilités : secrétaire des tonneliers de Montpellier, conseiller prud’homme ouvrier (il fut même président du conseil des prudhommes en 1925, section industrie), délégué régional de la Fédération du Tonneau, membre du CCN de la CGT, délégué à tous les congrès nationaux de la CGT, de 1919 à 1938, membre de la commission administrative de la Bourse du Travail, secrétaire de la coopérative "La Prolétarienne", secrétaire départemental de la Fédération des mutilés du travail (1921-1924), président en 1922 du Comité d’aide au peuple russe, président à partir de sa fondation en 1930 de la caisse primaire d’assurances sociales "Le Travail" et président en 1937 du comité d’accueil aux réfugiés espagnols.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Célestin Nicolas revint au Parti socialiste SFIO et fut en 1923-1924 à nouveau secrétaire de la section de Montpellier. Candidat aux élections municipales de 1925, il semble ne plus avoir appartenu au Parti socialiste à partir de 1928. Dans le journal de l’UD-CGT, le Travail, il proclamait "la nécessité de créer un vrai parti ouvrier" et s’élevait contre les "chevaliers-politiciens" notamment au sein du Parti socialiste.

Au XVe congrès fédéral du Tonneau qui se tint à Paris du 15 au 17 septembre 1929, il succéda à Albert Bourderon comme secrétaire national. À partir de l’unité syndicale en 1936, il se rapprocha de plus en plus des syndicalistes ex-unitaires. Critiqué par les ex-confédérés, il abandonna le 27 février 1938, au congrès de l’UD à Pézenas, son poste de secrétaire à un ex-confédéré, Paul Collot, et à un ex-unitaire, Jean Domenech. C’est à ce dernier que Célestin Nicolas, qui détenait deux mandats au CCN (en tant que secrétaire de l’UD et secrétaire de la Fédération du Tonneau), remit le mandat de secrétaire de l’UD pour le CCN, ce qui correspondait d’ailleurs au changement de majorité en faveur des ex-unitaires au sein de l’UD. En 1938, il devint membre de la commission interministérielle de la viticulture. Il fut également membre du Conseil national économique de 1936 à 1939.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article123943, notice NICOLAS Célestin par Jean Sagnes, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Jean Sagnes

SOURCES : Arch. Dép. Hérault, 9 M 267. — Le Socialiste de l’Hérault, 1903-1904. — Le Combat social, 1907-1908. — Le Travailleur syndiqué, 1912. — Le Devoir socialiste, 1919. — Le Fouet, 1921-1922. — Le Languedoc socialiste, 1925. — Comptes rendus des congrès CGT et du Xe congrès de la Fédération du Tonneau, Montpellier, 1919.

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