NIETTO Pierre

Fils d’un artisan cordonnier, Pierre Nietto vécut à Pertuis (Vaucluse) où sa fille naquit en 1906. Cordonnier (artisan et commerçant) à Solliès-Pont (Var), il se maria en août 1908 dans cette commune. Ses trois enfants reçurent les premiers sacrements catholiques. Secrétaire de la section locale socialiste SFIO de Solliès-Pont, en 1908, il habita quelques années à Carqueiranne (Var) où il serait devenu conseiller municipal aux élections de 1912. Mobilisé dans l’Infanterie, il connut les combats du front pendant la Première Guerre mondiale. Il revint à Solliès-Pont où il assurait le secrétariat de la section socialiste SFIO en 1925. Il fut un des vice-présidents du comité de soutien du candidat socialiste SFIO aux élections législatives de 1928. Pour les élections municipales de 1929, quelques militants constituèrent une liste " républicaine d’intérêt local " incomplète. Nietto, le 5 mai, obtint personnellement 168 voix sur 807 inscrits.

Nietto quitta le Var pour raisons familiales et s’installa à Pertuis. Contremaître dans l’usine de chaussures Girieux, en 1931, secrétaire-fondateur du syndicat CGTU des Cuirs et Peaux, il fut renvoyé peu après. Travaillant chez Combe-Chauvin, il assura la responsabilité de secrétaire de l’Union locale CGT de 1935 à la guerre. Démissionnaire du Parti socialiste SFIO en 1932, il adhéra au Parti communiste en 1938. Délégué du personnel de l’usine de chaussures en juin 1938, mis au chômage, il prépara la journée de grève du 30 novembre 1938, déclarant notamment, selon la police, " s’il y a des jaunes, nous en ferons notre affaire ". Il reconstitua la musique municipale qui ne fonctionnait plus depuis le début des années 1930 et la présidait en 1935. Fondateur du groupe artistique pertuisien, il en assura la présidence en 1936. En 1939, il participa à la création d’un foyer pour personnes âgées.

Nietto participa à la Résistance pendant la guerre. Toujours communiste, membre de la Milice patriotique, il fit partie du Comité local de Libération de Pertuis. A partir de décembre 1944, il remplit les fonctions de correspondant du service départemental de la répartition des transports routiers.

Veuf, Nietto fut enterré civilement.