Par Jacques Girault
Né le 3 novembre 1893 à Toulon (Var), mort le 16 juin 1978 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; instituteur dans les Pyrénées-Orientales ; militant syndicaliste ; militant mutualiste.
Fils d’un garçon limonadier devenu facteur des PTT, Noé reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de Perpignan, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Perpignan en 1911. Instituteur à partir de 1914, il enseigna, après la Première Guerre mondiale et jusqu’en 1925, dans un village du Conflent, Estoher. Il fut muté, en 1925, à Pollestres où il fut secrétaire de mairie avant d’être nommé à Perpignan en octobre 1938. Il se maria religieusement. Le couple eut trois garçons qui furent seulement baptisés.
Dans sa pratique pédagogique, il employait et la correspondance scolaire parmi les méthodes de l’École moderne (Célestin Freinet).
Mobilisé pendant la Première guerre mondiale, Noé adhéra au syndicat en 1919. Il resta membre de la Fédération unitaire de l’enseignement et fut secrétaire de la section départementale à la fin des années 1920. Il milita dans le Groupe de Jeunes instituteurs. Noé était peu avant l’unité syndicale, avec Paul Combeau , un des responsables du bulletin départemental l’Action syndicaliste. Il fut avec Antonin Pagès candidat de la Fédération unitaire de l’Enseignement au conseil départemental dans le collège des instituteurs (scrutin de mai 1935) Puis après 1935, hostile à l’unification, il rejoignit la section départementale du Syndicat national des instituteurs dans laquelle il milita peu.Il se consacra essentiellement au développement de la Mutuelle assurance automobile des instituteurs de France dont il fut le correspondant départemental, responsabilité qu’il conserva jusqu’au milieu des années 1960. Il s’investissait aussi dans la coopération scolaire, dans les colonies de vacances, le Ligue de l’enseignement et les groupes d’aviation populaire.
Politiquement, Noé adhérait au Parti radical-socialiste jusqu’en 1940. Non gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938, il participa au fort mouvement de solidarité avec les républicains espagnols tout en étant partisan de la politique gouvernementale de non-intervention.
Officier de réserve, Noé fut mobilisé en 1939 pendant quelques mois au contrôle postal à Perpignan.
Noé, après la guerre, instituteur à Perpignan, fut membre du conseil syndical du Syndicat unifié de l’enseignement (CGT) des Pyrénées-Orientales à la fin 1944 ou au début 1945 au titre du premier degré. Il ne fut pas reconduit le 21 mars 1946. Adhérent du Syndicat national des instituteurs par la suite, il consacrait toute son activité à la MAAIF.
Par Jacques Girault
SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé (1975). — Arch. du SU et du SNI, détenues par Michel Ribera et consultées par André Balent en juillet 1984. — Francis Jampy, Mémoire de Pollestres, Saint-Estève, Les Presses littéraires, 1999, 301 p. [p. 226]. — Témoignage de Ferdinand Baylard recueilli par André Balent, octobre 1983. — Notes d’André Balent.