NOËL Léon

Né en 1894 à Galatz (Roumanie) dans une famille ouvrière, Léon Noël fut attiré de bonne heure par le socialisme. Employé de commerce à Bucarest, il adhéra en 1912 aux Jeunesses socialistes, poursuivant son instruction au cercle "Les amis de la Science", fondé par Victor Anestin, et aux cours du soir de l’Université populaire. En 1914, il devint membre du comité du syndicat des employés et, l’année suivante, fut délégué à la commission locale des syndicats de Bucarest.

Après l’entrée en guerre de la Roumanie (27 août 1916), mobilisé, il resta fidèle à ses convictions internationalistes. Il fut démobilisé en 1919, puis quitta la Roumanie pour venir en France. Tout de suite il adhéra au comité de la IIIe Internationale et participa activement à son travail aux côtés de César Hattenberger dont il était devenu l’ami. D’ailleurs, par analogie avec le "grand César", il était surnommé le "grand Noël". Il exerça divers métiers : employé de commerce, maroquinerie, rédacteur à l’Humanité, puis comptable.

Adhérent du Parti communiste, il fut chargé d’un cours de formation ("Front unique et gouvernement ouvrier"). En octobre 1925, il signa la lettre à l’Internationale communiste, dite Lettre des 250, qui critiquait la "bolchevisation" engagée par la direction du parti. Il appartint dès l’origine au Cercle communiste Marx et Lénine fondé par les opposants proches de B. Souvarine. Il fut membre du comité de rédaction du Bulletin communiste, relancé en octobre 1925 et collabora également à la Révolution prolétarienne pour laquelle il dépouillait et traduisait la presse étrangère. Il traduisit aussi du roumain la brochure publiée par la Ligue des droits de l’Homme sur les crimes de la sûreté générale en Roumanie.

En janvier 1926, il signa le texte "Tous solidaires des exclus" qui protestait contre la vague des "exclusions administratives" déclenchée dans l’été 1925.

Léon Noël mourut le 27 août 1929 à Gérardmer (Vosges) d’une brusque congestion après un bain. Il laissait une compagne et sa fillette.