Par Jean-Claude Paul-Dejean
Né le 30 novembre 1900 à Oloron-Sainte-Marie (Basses-Pyrénées), mort le 31 mai 1934 à Pau (Basses-Pyrénées) ; professeur agrégé des lettres à Pau ; militant socialiste.
Fils de Paul Noguez, menuisier, et de Marie Périssé, ménagère, Joseph Noguez épousa à Oloron, le 14 novembre 1922, Marie Louise Campagues. Professeur au lycée de Pau après son succès à l’agrégation des lettres en 1928, membre du bureau de la Fédération socialiste SFIO des Basses-Pyrénées, où il jouissait d’une incontestable autorité, il était rédacteur en chef de l’hebdomadaire, le Travail dont le premier numéro parut le 11 juin 1933.
Joseph Noguez opposa une fin de non recevoir aux propositions communistes de former "sous le signe de la lutte des classes et de la révolution, le front commun du prolétariat pyrénéen" (2 juillet 1933) ; il combattit l’attitude du groupe parlementaire socialiste dont "la politique, sous des apparences d’activité réformatrice, n’était que duperie et inertie". Il condamna sans appel la propagande des néo-socialistes : "On veut faire revivre la nation ; notre parti internationaliste a toujours proclamé que la nation ne se réalise pleinement que dans l’Internationale. On veut rétablir l’ordre, notre parti, organisé, a toujours opposé à l’anarchie capitaliste ses solutions de logique et de méthode rationnelles. On veut restaurer l’autorité ; notre parti ouvrier proclame depuis toujours que la seule autorité qui ait quelque valeur est l’autorité de ce qui crée l’autorité du travail" (août 1933).
Pacifiste, il exalta "la mystique de paix, la volonté collective de refus intégral de la guerre" (août 1933). Dans un de ses derniers articles, en février 1934, il demanda aux partis de gauche d’établir "une trève complète face au péril".
Par Jean-Claude Paul-Dejean
SOURCE : Le Travail. — État civil. — Notes d’Alain Dalançon.