OGER Joseph

Fils d’un lamineur, Joseph Oger fit son apprentissage d’ouvrier métallurgiste à Tarnos et à La Pallice. En 1912, il travaillait aux Forges de l’Adour et il adhéra à la section locale du Parti socialiste ainsi qu’au syndicat des ouvriers métallurgistes de Boucau.

Pendant la guerre, il fut mobilisé dans la marine. À son retour, il mena une grande activité militante ; membre de la direction fédérale des Landes, il fut favorable à l’adhésion à la IIIe Internationale et vota en ce sens au congrès de Strasbourg (février 1920).

Le 1er août 1920, Joseph Oger fut élu conseiller municipal de Tarnos. Adhérant du Parti communiste, il fut renvoyé des Forges de l’Adour après la grève d’octobre-décembre 1920 et, devint secrétaire de la mairie de Tarnos. Pendant quelques années, ce militant "intelligent et audacieux" selon le préfet, allait être une des fortes personnalités du mouvement communiste landais.

En 1922, il fut élu conseiller d’arrondissement du canton de Saint-Martin-de-Seignanx (51 % des suffrages exprimés). Cette victoire fit de lui le premier élu communiste des Landes. En 1924, il conduisit la liste du Bloc ouvrier et paysan aux élections législatives. Il recueillit 2 168 voix sur 70 349 suffrages exprimés. Il échoua, en 1925, aux élections pour le conseil général (il ne recueillit que 40 % des suffrages exprimés dans le canton de Saint-Martin-de-Seignanx). Délégué du Secours rouge international, il était également secrétaire de l’important rayon de Boucau-Tarnos rattaché à la région bordelaise.

À partir de 1926, il s’éloigna du Parti communiste. Selon les autorités préfectorales, il était devenu un "républicain sincère... en bons termes avec l’administration", qui devait aider à combattre le communisme dans son canton et à Tarnos (avril 1928). Il fut réélu conseiller d’arrondissement sous l’étiquette "socialiste indépendant" avec plus de 60 % des suffrages exprimés contre le candidat communiste.

Marié à Tarnos en 1927, il fut nommé, en 1931 "fonctionnaire du services des Douanes en Indochine". Il s’inscrivit à la section socialiste SFIO à Pnom-Penh.